Un curé de 35 ans débarque à Magog

Par Romy Quenneville-Girard

SOCIÉTÉ. Depuis novembre, Charles Vallières préside des messes dans les églises de Magog. Et le jeune homme de 35 ans est loin de l’image traditionnelle que l’on se fait des curés.

L’homme natif de Granby se joint aux prêtres Donald Thompson et Gaétan Baillargeon.

Avant de se convertir à la religion catholique à l’âge de 19 ans, Charles Vallières a traversé une longue période de délinquance. Il affirme s’en être sorti en cherchant des signes de présence de Dieu. «Si je suis prêtre aujourd’hui, c’est parce que j’ai fait une rencontre spirituelle d’un Dieu vivant et proche», précise-t-il.

Bien motivé à donner un sens à sa vie, il joint la communauté Marie-Jeunesse à Sherbrooke et termine ses études secondaires qu’il avait abandonnées adolescent. Il poursuit ensuite ses études en théologie au Grand séminaire de Montréal.

À 31 ans, il devient prêtre. Il entame alors sa carrière à Québec, puis à Lac-Mégantic. Il s’y retrouve pendant la tragédie ferroviaire. «J’ai donné la première messe dans l’église après la tragédie. Ce que j’ai vécu là est indescriptible», se remémore-t-il.

Enthousiaste et bon vivant, Charles Vallières voit d’un très bon œil son arrivée à Magog. «J’ai hâte de voir dans quelques années tout ce qui va passer. Je me sens déjà très bien ici», dit-il.

Fait inusité, le jeune prêtre est un adepte de sports extrêmes. L’été, on peut le voir en action au parc de planche à roulettes. «Les jeunes me regardent et se demande ce que je fais là. Ils me disent de faire attention. Quand je me lance, ils voient ce dont je suis capable de faire», raconte-t-il en riant.

L’hiver, il dévale les pistes de ski en planche à neige. «J’aimerais bien essayer le kitesurf», lance-t-il.

Jeunesse et famille

Charles Vallières a passé six ans en mission à la Réunion. Sur cette île française, il était responsable d’une aumônerie et animait des activités ludiques et chrétiennes à de jeunes adolescents. Il prévoit d’ailleurs porter de nouveaux projets visant la jeunesse et les familles dans la communauté magogoise.

«Pour moi, ce sont des personnes importantes. Je veux donner une grande place aux jeunes familles», lance le prêtre.

Conscient que la religion catholique entraîne un lot de scepticisme auprès des jeunes, il dit être ouvert à discuter. «Les gens sont plus ouverts que l’on pense. Si l’on me dit qu’ils ne sont pas croyants, je leur demande de m’expliquer pourquoi parce que leur réponse m’intéresse. Et souvent, il s’ouvre et on peut discuter longuement.»

Afin de rejoindre les plus jeunes et un large auditoire, il envisage d’utiliser les réseaux sociaux, dont en diffusant des vidéos en direct sur Facebook.