Un côté «jet-set» qui sert bien Alain Bachand

RIO. Lorsqu’il a débuté sa journée de travail le 9 août dernier, Alain Bachand a jeté un coup d’œil à son balcon pour admirer la plage de Copabacana, en bordure de Rio de Janeiro, avant de saluer Venus Williams dans le hall d’entrée de l’hôtel. Oui, il y a des emplois qui ne sont vraiment pas faciles!

Depuis une quinzaine d’années, le Magogois d’origine gagne sa vie en organisant des réservations de groupe dans des hôtels pour des événements prestigieux comme le Super Bowl et les Jeux olympiques.

Voilà pourquoi on le retrouve au cœur des Jeux de Rio depuis quelques semaines, non seulement parce qu’il est mordu de sport, mais aussi par obligation professionnelle. «Oui, je suis ici avant tout pour le travail, car je veux m’assurer que tout se passe bien dans les hôtels où j’ai réservé pour mes clients. Mais, je dois avouer que les journées sont très longues, car on en profite pour mélanger le travail et le plaisir en assistant à quelques compétitions», avoue Alain Bachand..

«J’avais déjà une certaine connaissance de Rio puisque j’étais venu ici il y a deux ans (pour le travail, encore une fois…) lors de la Coupe du monde de soccer. C’est une ville où le taux de criminalité est élevé, mais je pense qu’il y a eu une sorte de trève, puisque c’est beaucoup plus calme depuis le début des Jeux», fait-il remarquer.

Tout part avec le Super Bowl

Ceux qui suivent les péripéties d’Alain Bachand sur les médias sociaux ont toujours l’impression que sa vie se résume à une succession d’événements festifs et vacanciers.

Établi en permanence au Mexique, on le voit régulièrement dans des endroits paradisiaques en compagnie d’amis ou de personnalités un peu plus connues. «Mon travail m’amène effectivement à voyager beaucoup. Au fil des ans, j’ai visité environ 125 pays. Ça m’a permis d’apprendre les rudiments de plusieurs langues et de découvrir des endroits de rêve», affirme ce coloré personnage.

Homme de public et vendeur dans l’âme, M. Bachand a débuté sa carrière professionnelle il y a une trentaine d’années comme représentant publicitaire pour la défunte station K900 (CKTS) de Sherbrooke.

Quelques années plus tard, il s’est retrouvé au New Jersey comme représentant pour diverses compagnies. «J’assistais régulièrement à des matches de football de la NFL, mais je ne réussissais jamais à avoir des places pour le Super Bowl. Un jour, je me suis pris à l’avance et j’ai réservé des billets et une dizaine de chambres d’hôtels pour mes amis. C’est à partir de ce moment que j’ai découvert qu’il y avait un créneau pour des événements du genre et j’ai décidé de partir ma propre compagnie (www.14sb.com)», se remémore-t-il.

«Aujourd’hui, je peux facilement «booker» des blocs de 50 ou 100 chambres à l’avance afin de les offrir à ma clientèle. Il y a toujours une question de risque, reconnaît-il, car nous sommes à la merci des fluctuations de prix sur le marché hôtelier».

Reconnu pour son côté «jet-set», Alain Bachand avoue se sentir particulièrement à l’aise dans cette existence partagée entre les hôtels, les plages et les différents stades de la planète.

Et ce, même si ce train de vie l’a éloigné de sa ville d’origine et de plusieurs membres de sa famille. «Je reste fier de mes racines et je me tiens informé de ce qui se passe dans la région de Magog grâce aux médias sociaux. Dans ma clientèle, j’ai quelques vedettes et athlètes bien connus, mais aussi des Monsieur et Madame Tout le monde. J’ai toujours aimé le contact avec les gens et je n’arrête jamais de parler. Même si j’ai vieilli, c’est un côté de ma personnalité qui ne va pas changer», a-t-il conclu en riant.