Un bingo qui aide toujours les handicapés…27 ans plus tard

SOCIÉTÉ. Le bingo télévisé de la Fondation Constance-Langlois confirme l’adage «Petit train va loin». En effet, cette activité de financement, présentée sur les ondes de Nous TV depuis 1991, a permis d’amasser 750 000 $ depuis sa création.

Ce sont donc quelque 35 000 $ par année qui viennent indirectement en aide aux usagers des Fantastiques, qui logent depuis près de 30 ans dans le bâtiment de la Fondation Constance-Langlois, près de l’aréna de Magog.

Les artisans de la première heure se sont récemment rencontrés pour se rappeler de bons souvenirs, et rendre un autre hommage à la grande bénévole qu’était Constance Langlois.

Yves Grandmaison se souvient d’avoir rencontré des Optimistes de Sainte-Anne-des-Monts, qui avaient déjà démarré un bingo communautaire semblable, pour bien démarrer cette aventure. «On cherchait une activité pour redonner à la communauté, occuper les gens et donner la chance de faire gagner de l’argent aux participants, se remémore-t-il. On a pensé à la Fondation, car nous n’avons jamais reçu de subventions des gouvernements.»

Roger Bouchard venait de prendre sa retraite à la direction de la Dominion Textile, en 1988, quand il accompagne Constance Langlois dans ses démarches pour construire un toit pour les jeunes handicapés des Fantastiques «J’ai demandé un acre de terrain à mes anciens patrons, qui possédaient des centaines d’acres en bordure de la rivière Magog. Ils m’en ont donné cinq, s’étonne encore aujourd’hui cet homme de 95 ans. Constance a pu choisir l’emplacement, mais elle est subitement décédée avant la première réunion de la Fondation, qui porte aujourd’hui son nom. On a beaucoup quêté, mais on a réalisé le rêve de Constance.»

Le local a été construit en 1990. Le bingo a démarré ses activités en 1991. Ses revenus permettent toujours de financer son bâtiment et d’assurer le bon fonctionnement de l’organisation.

Depuis une dizaine d’années, ce sont Christine Roy et Louis Baillargeon qui tiennent le fort. Madame et Monsieur Bingo, comme on les appelle aujourd’hui, donnent une douzaine d’heures par semaine de façon bénévole pour poursuivre la tradition amorcée par leurs prédécesseurs.

Chaque semaine, ce couple prépare et distribue 1500 cartes de bingo, parfois 3000, dans une vingtaine d’établissements commerciaux. Le Dépanneur Bonhomme est le plus populaire avec la vente de 350 cartes par semaine. Mme Roy et M. Baillargeon personnalisent même les enveloppes contenant les chèques avant de les distribuer eux-mêmes aux portes des gagnants.

Les quelque 500 joueurs regardent la télé dans leur salon où se réunissent à des endroits comme à la salle Aramis, à l’Hôtel Union ou au Bistro des Tisserands pour jouer au bingo. Ils espèrent gagner le grand prix de 510 $, mais ils peuvent parfois être deux ou trois à se partager ce montant. Le gros lot grimpe à 1000$, parfois plus, lors des bingos spéciaux.

Animé par Michel Grondin, le bingo est présenté chaque dimanche sur les ondes de Nous TV (anciennement TV Cogeco), à 12 h 30.

Chaque carte coûte 2 $, comme en 1991.