Trois cochons échappés de l’abattoir secourus à Mansonville dans Memphrémagog

Trois petits cochons qui se sont manifestement échappés d’un abattoir ont été accueillis à Mansonville, dimanche, sur un site appelé à devenir un sanctuaire pour animaux de ferme.

Par Christian Caron

C’est ce qu’a confié au Reflet du Lac, Catherine Gagnieux, en affirmant qu’elle rêvait d’un tel sanctuaire depuis longtemps.

Les trois petits cochons, qui deviennent donc les trois premiers locataires de ce sanctuaire, sont arrivés en provenance d’Alexandria en Ontario.

«Mon site n’est pas encore terminé, mais le destin fait en sorte que je dois devancer l’ouverture du sanctuaire. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité. Je me devais de venir à la rescousse de ces trois cochons», de confier celle qui est une grande amoureuse des animaux de ferme.

«J’étais toute petite que déjà je venais au secours des chats égarés ou des oiseaux tombés du nid, raconte la dame qui vit une paisible retraite à Mansonville. Plus tard, on m’a rapidement éveillée à l’importance de bien traiter nos animaux. J’ai toujours été scandalisée devant le mauvais traitement fait aux animaux. L’érection de ce sanctuaire vise à les protéger, à leur procurer une belle vie. C’est ma façon de faire ma petite part pour l’espèce animale.»

Catherine Gagnieux se propose donc d’accélérer les démarches afin de compléter les installations. «Le site est partiellement aménagé, mais il faudra terminer les opérations au niveau des bâtiments et de la clôture», mentionne celle-ci.

L’histoire des trois petits cochons

Par ailleurs, l’histoire de ces trois petits cochons demeure tout à fait invraisemblable. Selon les renseignements glanés ici et là par Catherine Gagnieux, les trois porcs se seraient échappés avant de faire une triste entrée à l’abattoir. «On pense que c’est en montant les porcs dans une remorque, dans l’intention de les conduire à l’abattoir, qu’ils sont parvenus à se sauver, dit-elle.»

Nos trois mousquetaires ont pris la poudre d’escampette et auraient profité d’une douce liberté pendant plus d’un mois. «C’est ça qui est le plus impressionnant, s’exclame madame Gagnieux. Personne n’a eu la morbide idée de les tuer ou de les maltraiter.»

Dès qu’elle a eu un appel d’un refuge ontarien, elle a immédiatement acquiescé à l’idée de les accueillir.

«Ça toujours été mon rêve de créer un tel sanctuaire, insiste Catherine Gagnieux. Un autre de mes rêves consistait à venir prendre ma retraite dans cette magnifique région. Quand j’étais jeune, j’y venais pour faire du ski avec mes parents, que ce soit à Sutton ou à Orford. Je me disais alors que lorsque je serais adulte, je viendrais terminer ma vie ici. C’est ici que je voulais concrétiser mon rêve de sanctuaire pour animaux de ferme.»

Gros changement de vie pour celle qui possédait une garderie dans la région de Montréal. Après avoir consacré sa vie aux bambins, voilà qu’elle va donner de son temps pour les animaux de ferme.