TRIBUNE LIBRE: Révisons le projet de développement immobilier à l’angle des chemins du Parc et Alfred-Desrochers

Personnellement, je préférerais que le champ d’herbe et les arbres qui sont là actuellement restent intouchés. Je favoriserais des mesures de consolidation du village d’Orford existant qui en a bien besoin. Je ne pense pas que les résidents permanents vont prendre l’habitude de faire leur marché dans une petite épicerie de ce genre. Elle servira peut-être de super dépanneur en compétition avec le dépanneur déjà là. Mais notre règlement d’urbanisme et les orientations de développement de l’administration municipale étant ce qu’ils sont, j’ai bien peur qu’un projet de ce type finisse par voir le jour.

Pour cette raison, je vous soumets ces quelques commentaires sur le plan d’ensemble soumis, question d’en arriver à un meilleur compromis et une meilleure intégration au noyau villageois.

 Le plan d’ensemble soumis par la municipalité:

  • Le cœur de la partie commerciale du projet est un stationnement, « tout pour l’auto ».
  • Les façades principales des commerces donnent sur le stationnement.
  • Le maillage des voies cyclables, piétonnières et de circulation automobile dans les stationnements est pour le moins chaotique ou cauchemardesque (complètement dysfonctionnel).
  • La partie commerciale s’apparente, en modèle réduit, aux centres commerciaux de type « big-box », comme sur le boulevard du Plateau-Saint-Joseph à Sherbrooke ou le 10/30 à Brossard.
  • La partie résidentielle est desservie par une rue (privée ?) en cul-de-sac formant un enclos coupé du reste du village.
  • Cet aménagement, digne d’une banlieue, ne s’intègre absolument pas au noyau villageois. C’est un enclos fermé sur lui-même, complètement coupé et déconnecté du village.

Caractéristiques d’un projet de cette envergure s’intégrant au noyau villageois:

  • Le projet commercial doit s’inscrire dans le prolongement de notre courte rue commerciale existante avec ses caractéristiques quant à l’implantation et l’architecture des bâtiments.
  • L’accès aux commerces doit être privilégié pour les piétons.
  • L’implantation doit faire en sorte que les façades et entrées des commerces donnent sur la rue commerciale.
  • Les stationnements doivent se situer en arrière des commerces.
  • Les résidences doivent offrir des habitations donnant sur une voie publique connectée aux voies existantes.

 

 Denis Tremblay

Canton d’Orford