TRIBUNE LIBRE: Cours d’histoire (101) pour un conseiller municipal 

À la dernière assemblée du conseil municipal de Magog, le 16 janvier 2023, lors du tour de table, le conseiller Jean-François Rompré, au cours d’une envolée sur plusieurs sujets, dont certains sans lien avec le point discuté (sauna flottant), y incluant ses prouesses en ski nautique, se permettait quelques énormités qui méritent d’être corrigées.

Le Haut Boy, mû par deux chevaux, était un traversier qui faisait la navette entre Georgeville et Knowlton’s Landing depuis les années 1820 et non en 1850, année de lancement du Mountain Maid. Ce traversier n’a jamais évolué à l’Outlet (Magog).

De plus, en 1850 il n’y avait pas de quai à l’endroit de l’actuel quai MacPherson. Le premier quai, construit à l’Outlet vers 1850, était situé sur la rive est du lac, à proximité de la station de pompage d’eau potable de la ville de Magog, d’abord pour y recevoir le Mountain Maid. Il a ensuite été rallongé par Sir Hugh Allan, en 1867, pour accoster son Lady of the Lake. Ce n’est qu’en 1878, à la demande de Ralph Merry V, que Sir Hugh Allan acceptait de déménager son quai à proximité de la gare du Waterloo & Magog Railway, pour y recevoir le Mountain Maid et le Lady of the Lake. 

Ces deux bateaux transportaient des passagers avec leurs bagages, des approvisionnements variés livrés aux riverains et des fournitures de toutes sortes, y inclus du bois, entre Magog et Newport. Si vous considérez ces activités comme des activités commerciales, les quais de Magog ont toujours eu une telle vocation. Cependant, un sauna flottant, tel que proposé par des entrepreneurs privés, me paraît être une activité commerciale complètement différente.

Le conseiller a ensuite affirmé que l’Anthemis avait sillonné le lac Memphrémagog de 1909 à 1959. Or, ce premier bateau à vapeur à hélice a fait son dernier voyage à l’automne 1953 et a été démantelé à Magog par Colin C. MacPherson en 1955. Il me semble qu’un peu plus de réflexion s’impose afin de ne pas transmettre de fausses informations aux milliers d’auditeurs à l’écoute des assemblées du conseil municipal.

Maurice Langlois

Magog