Traversée et sensibilisation réussies au lac Massawippi

ENVIRONNEMENT. La symbolique traversée en canot du lac Massawippi a été aisément complétée par l’équipe de Mylène Paquette, samedi dernier. Grâce à la présence de cette première personne ayant traversé l’Atlantique Nord en solo à la rame en solitaire en 2012, le plus compliqué défi de sensibilisation à la préservation de ce plan d’eau a aussi été atteint selon les organisateurs. Bleu Massawippi espérait rassembler davantage de gens pour y célébrer ses 50 ans. Peu importe, la directrice générale Michèle Gérin crie mission accomplie. Selon elle, ils étaient environ 50, parfois moins, parfois plus, pour ramer au côté de Mme Paquette. «Nous étions beaucoup plus si l’on tient compte des gens sur les autres types d’embarcation. Même la ministre Marie-Claude Bibeau a pagayé sur une plus courte distance, tout comme des représentants de municipalités et d’organismes environnementaux», se réjouit-elle. Mme Gérin a particulièrement apprécié l’engagement de Mme Paquette, qui a été très humaine et très généreuse de son temps. «Cette femme inspirante épousait parfaitement notre cause», insiste-t-elle. Toujours selon la dg de Bleu Massawippi, ce type d’activité permet d’éveiller les gens à l’importance de protéger les plans d’eau. «C’est une responsabilité collective de s’assurer de préserver ces biens précieux. Il faut comprendre qu’un lac a ses limites et qu’il faut tout faire pour éviter des atteindre. On a encore du chemin à parcourir, car la plage municipale de North Hatley a été fermée à deux reprises la semaine dernière en raison des algues bleu-vert», s’attriste-t-elle. Chaque petit geste compte, ajoute Mme Gérin, pour réduire les apports en sédiments et en phosphore dans les lacs et leur bassin-versant. Elle cible également l’urbanisation, l’abattage d’arbres, le développement résidentiel et les activités agricoles. La présence de nombreuses embarcations l’inquiète également, compte tenu de la menace de la prolifération de la moule zébrée, un fléau déjà présent au lac Memphrémagog. «Toutes les formes d’embarcation doivent être lavées avant de sillonner le lac Massawippi. Il fait arrêter de penser qu’il est préférable d’épargner 15$ que de laver son embarcation. Ça ne nous aide pas!», prévient-elle.