Traitement du lixiviat: l’Agence du Vermont veut révoquer de façon permanente le permis de  Newport

DÉCHETS. L’Agence des ressources naturelles du Vermont (ANR) a fait plaisir à bien des élus régionaux en demandant la révocation permanente du permis de traitement du lixiviat à Newport, à proximité du lac Memphrémagog.

Depuis 2019, l’usine de traitement de Newport ne reçoit plus le lixiviat – communément appelé jus de poubelle – provenant du site d’enfouissement de Coventry, au Vermont, en raison d’un moratoire de trois ans.

L’ARN a toutefois demandé que cette suspension temporaire devienne définitive et qu’on priorise plutôt l’usine de traitement municipal de Montpellier, une autre municipalité du Vermont.

En outre, on propose d’y assurer un suivi sur les divers polluants comme les PFAS, les composés organiques volatils, les pesticides et les BPC, via un projet pilote.

Une fois concluant, ce projet pourrait être implanté à plus grande échelle, y suggère-t-on.

La Table de concertation des élus du lac Memphrémagog se réjouit au plus haut point de cette annonce, qui permettrait enfin de chasser les inquiétudes environnementales envers un plan d’eau qui sert de bassin d’alimentation potable à 175 000 Estriens.

«La proposition de l’ANR représente une belle victoire pour l’environnement et la santé publique. Nous sommes soulagés de constater que l’ANR demande que le traitement du lixiviat se fasse à l’extérieur du bassin versant du lac Memphrémagog, mais aussi très heureux de constater que les PFAS et autres contaminants émergents feraient dorénavant l’objet d’un suivi serré», a exprimé le député d’Orford Gilles Bélanger, qui agit également comme leader de la Table de concertation du lac Memphrémagog.

Bien que cette demande provienne d’un organisme reconnu (l’ARN), plusieurs s’attendent à ce que la compagnie Casella, qui opère le site Coventry, mette tout en œuvre pour reprendre les activités de traitement à Newport au terme du présent moratoire.