Taxation à Magog: des riverains sortent déçus d’une soirée d’information

AFFAIRES MUNICIPALES. L’Association des riverains du lac Memphrémagog est sortie déçue d’une séance d’information portant sur l’évaluation foncière et la taxation, le 22 septembre dernier à l’hôtel de ville de Magog. Ses membres souhaitaient la création d’un comité de travail pour tenter de minimiser les impacts des hausses vertigineuses de taxes, mais ils se sont butés à des «portes closes».

Ce regroupement de propriétaires manifeste son indignation depuis la réception des comptes de taxes, au début de l’année 2022. Leur augmentation variaient de 40 à 141 %.

Sa porte-parole Guylaine Raby aurait souhaité plus d’ouverture de la part du conseil municipal et de la mairesse Nathalie Pelletier. «On souhaite tout simplement s’asseoir à la même table pour trouver des solutions novatrices qui existent et qui s’appliquent dans d’autres municipalités, explique-t-elle. On a plutôt reçu presque une formation sur l’évaluation foncière, sans aucune réceptivité des élus quand on exprimait nos inquiétudes.»

Mme Raby répète que des options sont pourtant possibles, comme l’étalement des hausses sur trois ans ou des taux de taxation différents selon les secteurs. Elle ajoute que des «drames humains» commencent à se vivre avec des propriétés à vendre, car les propriétaires à la retraite ou pas ne sont plus capables de payer les taxes qui augmentent. 

Elle craint déjà d’autres hausses dans trois ans, car le plus récent rôle d’évaluation foncière se base sur une période se terminant en juillet 2020. L’effet de la COVID-19 sur la valeur des propriétés a donc été exclu des calculs. 

Un dossier clos à la Ville

Devant une soixantaine de personnes, le 22 septembre, la Ville a rappelé qu’elle n’avait pas vraiment d’options pour réviser la méthode de taxation. La mairesse Nathalie Pelletier soutient que les villes doivent respecter la Loi sur la fiscalité municipale qui interdit de fixer des taux de taxation par secteur. «Les règles de taxation actuelles assurent la meilleure équité fiscale, affirme-t-elle. Nous avons également diminué le taux de taxation pour atténuer l’impact de la hausse de l’évaluation foncière sur le compte de taxes.»

Mme Pelletier ne voit pas, non plus, l’étalement du rôle foncier sur trois ans comme une solution équitable.

«Nous avons fait nos devoirs et étudié sérieusement différents scénarios en collaboration avec des spécialistes en évaluation foncière et en taxation municipale, mentionne-t-elle. Nous concluons toutefois que le modèle de fiscalité actuel est le plus équitable qui répond aux besoins des municipalités.»