Surachalandage sur la rivière aux Cerises: «les centres de location font partie de la solution»
MAGOG. Le centre de location d’équipements nautiques, Vie de plein air, se défend d’être la source du problème de «surachalandage» et conséquemment, des comportements nuisibles observés ces dernières semaines sur la rivière aux Cerises.
Le propriétaire Guy Duquette est d’avis que le problème actuel est que bien des utilisateurs contournent les rampes de mise à l’eau officielles, situées à la plage des Cantons et à la Capitainerie (rue Hatley). Ainsi, plusieurs visiteurs réussissent à atteindre le cours d’eau sans aucune considération à la réglementation en vigueur, incluant l’obtention obligatoire d’un certificat de lavage, ni sans aucune connaissance à l’égard du milieu où ils se trouvent.
«Il y a de grandes failles entourant la mise à l’eau. C’est tellement facile de trouver des endroits pour mettre son embarcation. Et la mode actuellement est beaucoup aux embarcations gonflables. Ce n’est pas cher et ça se cache facilement dans un sac. C’est loin d’être sécuritaire, mais personne n’est là pour intervenir», déplore Guy Duquette.
Ce dernier a du mal à comprendre que la patrouille nautique de la MRC de Memphrémagog, dont le rôle est de veiller à la surveillance des plans d’eau, ne fait pas de sortie sur la rivière qui est pourtant bondée par moments. «On pointe du doigt les centres de location, qui ont pourtant un rôle crucial de sensibilisation auprès des utilisateurs, fait valoir le gestionnaire. Nous nous assurons que nos clients connaissent les règles de sécurité et les comportements à ne pas faire dans un environnement aussi fragile que le marais. Nous prenons de 10 à 15 minutes avant chaque départ pour donner de l’information, car nous prenons notre rôle très au sérieux. Nous faisons partie de la solution et non du problème.»
Rappelons que l’Association du Marais-de-la-Rivière-aux-Cerises a fait une sortie publique, la semaine dernière, pour exprimer sa préoccupation face à l’augmentation des plaisanciers empruntant la rivière aux Cerises. Des scènes inquiétantes ont été observées, dont un nombre inhabituel de poissons morts, de la végétation aquatique arrachée, des berges érodées et des déchets laissés dans la nature.
«Est-ce qu’il faut limiter l’accès la rivière? Ce n’est pas à moi de répondre à la question. Mais comme ville touristique, on ne peut pas se priver des centres de location, comme le nôtre, qui jouit d’une très bonne réputation. Nous offrons un service impeccable et des produits de qualité, et ce, à des prix justes qui n’attirent pas la clientèle à problème. C’est notre 6e saison et je suis très fier de ce que nous avons accompli», conclut le propriétaire.