Série Amos Daragon: les 50 emplois demeurent possibles à Magog
ÉCONOMIE. La cinquantaine d’emplois associés à la production de la série Amos Daragon demeurent possibles à Magog, car le producteur IceWorks Animation vient de conclure une première vente internationale.
Cette entente de financement avec le distributeur français, Sunset Studio de Paris risque d’être déterminante, car le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) du Québec exigeait cette forme d’engagement international pour rouvrir l’étude du financement du projet (2,7 M$ sur un total de 10,7 M$). «Ceci est une grande nouvelle pour le projet Amos Daragon, car nous démontrons hors de tout doute l’attrait international de notre concept», insiste le président d’IceWorks, Sylvain Viau.
Le financement prend la forme d’une avance en distribution internationale pour un montant initial de 200 000 euros, ce qui représente environ 300 000 $ canadiens. Selon M. Viau, Omar Brahimi, de Sunset Studio, est un proche collaborateur depuis 15 ans. Les deux entreprises ont coproduit les séries Totally Spies et Martin Mystère, deux productions vendues dans plus de 150 pays.
En répondant à l’exigence du MESI, Sylvain Viau mentionne que pour garantir un succès commercial et permettre un retour sur les investissements, il faut un concept créatif et novateur, ainsi que des partenaires à la distribution qui ont fait leurs preuves. M. Viau rappelle qu’il possède ces ingrédients, surtout avec Amos Daragon de l’auteur Bryan Perro, des romans vendus à plus de 2,2 millions d’exemplaires dans le monde.
«Maintenant que les conditions énoncées par le MESI sont réunies, nous souhaitons rouvrir les discussions avec la ministre Anglade», espère Gilles Bélanger, qui a investi dans ce projet.
M. Viau prévoit créer 80 emplois si son projet voit le jour, dont l’équivalent de 50 postes dans l’îlot Tourigny à Magog. Si ça ne fonctionne pas comme prévu, ces emplois risquent fort de se déplacer dans le pays des partenaires étrangers.
La phase 1 serait d’une durée de 12 à 18 mois, mais Radio-Canada, le diffuseur qui aimerait entreprendre une 2e et 3e saisons, ferait ainsi prolonger la durée des emplois à 4-5 ans minimum. D’autres contrats pourraient suivre.