Secteur immobilier: 30 M$ de projets de construction à Orford

IMMOBILIER. Après quatre ans d’attente au Canton d’Orford, les promoteurs ont sauté sur l’occasion avec la levée partielle du moratoire permettant 150 unités d’habitation raccordées à l’usine d’épuration. Résultat: 30 M$ de projets en branle.

Pas moins de 96 unités d’habitation sont engagées ou en amorce de travail, confirme la directrice générale du Canton d’Orford, Danièle Gilbert. «Les deux tiers des projets sont complétés, informe-t-elle. La Municipalité s’est gardé six unités pour des besoins à définir.»

C’est le 6 juillet dernier qu’une entente, notamment avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), avait permis la levée partielle du moratoire. On se souviendra qu’elle avait été accordée en raison du projet-pilote d’analyse technique de performance de l’usine d’épuration défaillante.

Les sept projets qui avaient été choisis à ce moment par la Municipalité pour manifester un avis d’intérêt avant le 31 décembre dernier, ont tous répondu. Ils étaient déjà engagés à différents niveaux dans des travaux, dont des prolongations de rues.

Mme Gilbert évalue que les 96 unités d’habitation en branle représentent un minimum de 27 M$, si on calcule que le taux moyen d’évaluation dans la municipalité est de 287 000 $. «Certaines unités peuvent être à 400 000 $, note-t-elle. Il faut ajouter les investissements d’infrastructures. En tout, ça représente près de 30 M$ de nouvelles constructions.»

Avec des terrains qui peuvent se vendre entre 60 000 $ et 100 000 $ en moyenne, l’impact financier sur les revenus de taxes à la Municipalité est majeur. «Après une longue attente, c’est un souffle supplémentaire apprécié», reconnaît-elle, indiquant que des promoteurs ont dû absorber les coûts du moratoire pendant quatre ans.

Levée complète du moratoire en 2016?

Le Canton d’Orford espère la levée entière du moratoire cette année. Même si le protocole de suivi du projet-pilote avec l’usine d’épuration s’effectue à huis clos, Mme Gilbert laisse tomber que «c’est encourageant».

«On ne peut pas planifier pour l’instant d’autres projets de développement à cause du moratoire, souligne-t-elle, mais on est encouragés.»

Autres millions à venir

D’autres projets immobiliers non-soumis aux règles du moratoire sont également sur la «map» du Canton d’Orford, dont 24 condos du projet Espace Orford, sur le chemin de la Montagne. Un projet de plus de 5 M$. «On a acheté les terrains l’an dernier et on veut commencer à creuser en mai pour la première phase», projette l’un des promoteurs, René Rodrigue.

L’homme d’affaires qui a érigé d’autres projets immobiliers notamment à Sherbrooke, croit au potentiel de la région. «J’adore la montagne!», exprime-t-il, énumérant les attraits qu’il affectionne, tels le ski, la raquette, la randonnée et le vélo. Je viens justement de parler au téléphone avec un client de Boucherville qui est intéressé à avoir une résidence secondaire ici.»

Curieusement, ce projet semble déplaire à certains qui en ont détruit l’affiche promotionnelle, à deux reprises depuis un mois. «On ne sait pas pourquoi, se questionne l’investisseur. La police a fait le tour du secteur». Le projet devrait être complété d’ici trois ans.

Unités de logement réservées par projet:

– Villas des Cerfs: 35

– Rochers-Boisés phase II: 27

– La Solière phase II: 24

– Bouvreuil (prolongement rue du Héron): 18

– Projet Windmoller: 15

– Prolongement rue de la Brise: 13

– Jardin du Golf: 12

– Besoins municipaux: 6