Sainte-Catherine-de-Hatley: une première course à la mairie en 12 ans

POLITIQUE. Les électeurs de Sainte-Catherine-de-Hatley pourront choisir leur maire pour la première fois en 12 ans, le 7 novembre prochain. La lutte se fera entre Jacques Demers et Stéphan Molleur.

Il s’agit d’une première, car Jacques Demers a été réélu sans opposition à la tête de cette Municipalité en 2009, 2013 et 2017. Il occupe cette responsabilité depuis 16 ans, puisqu’il a gagné ses élections à la mairie en 2005 contre Denis Dubois.

Jacques Demers occupe un siège à l’hôtel de ville depuis 21 ans, en ajoutant un précédent mandat à titre de conseiller municipal.

 

SUR LES TRACES DE SA MÈRES

Stéphan Molleur en sera à se première tentative en politique active. Il est le fils de Claudette Molleur, qui a été conseillère municipale à Sainte-Catherine-de-Hatley de 1992 à 1996.

Ce candidat à la mairie vient d’une famille d’agriculteurs présente dans le village depuis 1938. Ses jumeaux de 21 ans représentent la 4e génération de Molleur à s’occuper de la ferme familiale. Cet homme de 48 ans produit du foin et élève des animaux de boucherie.

«Je sollicite ce poste pour relever un nouveau défi, mais aussi pour avoir du changement, du sang neuf et des nouvelles idées à l’hôtel de ville, plaide-t-il. Avoir le choix est bon pour la démocratie. Et je n’ai pas besoin d’avoir été très présent aux assemblées pour connaître notre monde et savoir ce qui se passe.»

La qualité de l’eau, solutionner la pénurie d’eau, la préservation du lac Magog, promouvoir davantage l’agriculture, ainsi qu’une protection accrue des zones agricoles et vertes figurent parmi ses engagements.

«Le tourisme est important pour l’économie, mais il faut aussi penser à nos résidents, spécifie-t-il. Il faut trouver une façon de cohabiter tous ensemble.»

 

MISER SUR L’EXPÉRIENCE

Demers applaudit la présence de 16 candidats pour l’un des sept postes disponibles, mais il misera sur son expérience et ses réalisations pour conserver son poste. Il se croit en bonne posture avec de «belles améliorations» aux infrastructures routières, aux parcs et au centre communautaire, notamment.

«Sur nos routes, nous avons injecté 3 M$ en 2021 et 2 M$ l’an dernier», détaille-t-il.

Il avoue que ces embellissements routiers génèrent un achalandage accru, ce qui nécessitera une réflexion sur la sécurité des usagers et le partage de la route entre voitures, camions, véhicules agricoles, cyclistes et piétons. «Ce sera assurément un enjeu pour le prochain mandat, surtout avec le passage quotidien de 7000 voitures en moyenne», ajoute-t-il.

Il tient aussi à rectifier les reproches à son égard concernant ses «absences» de la municipalité, compte tenu ses engagements sur les scènes régionale et provinciale, comme à différentes régies intermunicipales et à la présidence de la Fédération québécoise des municipalités.

«Cette implication est primordiale, car les dépenses municipales associées à ces engagements représentent 40% de notre budget, détaille-t-il. Il faut être présent pour influencer et participer aux décisions qui nous concernent, sinon, ce sont les autres qui décideront pour nous. De plus, je n’ai raté aucune séance du conseil en 21 ans. Je suis présent plus que jamais, surtout depuis que j’ai vendu mon entreprise.»

La protection des lacs, le respect des bandes riveraines, la surveillance des cyanobactéries et des espèces envahissantes s’ajoutent à sa liste de ces enjeux à surveiller pour les prochaines années.

  1. Demers tient à souligner la faible augmentation des taxes des contribuables depuis dix ans. Selon lui, la hausse demeure sous le 1%, car la charge fiscale par adresse est passée de 1488 $ à 1574 $ depuis 2011.

Aucun débat n’est prévu à l’horaire avant le scrutin du 7 novembre. M. Demers désirait y participer pour discuter des enjeux municipaux, mais M. Molleur préfère faire du terrain et éviter les chicanes.