Route Verte: Magog espère une solution à l’amiable
LITIGE. Les autorités municipales de Magog tenteront de dénouer l’impasse qui a forcé la fermeture d’un tronçon de la piste cyclable de la Route Verte, au cours des dernières semaines, située en bordure de la rivière Magog.
Des responsables de la Municipalité, ainsi que la conseillère du secteur concerné, Nathalie Pelletier, doivent bientôt rencontrer le propriétaire du terrain en litige, Jacques Lamontagne, dans l’espoir de trouver un chemin d’entente pour rouvrir l’accès aux cyclistes. La portion en question est celle située entre la rue du Belvédère et le pont qui enjambe le ruisseau Boily, longeant la rive Sud de la rivière Magog.
«Honnêtement, j’ai bien confiance qu’on puisse s’entendre, soutient Mme Pelletier. Lorsque j’ai eu affaire avec M. Lamontagne par le passé et nos échanges se sont toujours avérés positifs et respectueux, donc je ne vois pas pourquoi ce serait différent dans ce cas-ci. Je sais que la Municipalité dispose d’outils qui permettraient de régler la situation, mais ce sont des solutions de derniers recours. Je ne crois pas que nous aurons à en arriver là.»
La représentante du district des Marinas rappelle que beaucoup de travail a été accompli pour embellir ce secteur et rendre la voie cyclable plus sécuritaire pour les usagers. Le pavage a été refait et des aménagements ont été effectués pour mettre en valeur les vestiges d’une ancienne pisciculture, qui aurait été exploitée ente 1880 et 1943. On y retrouve également un chariot-treuil ayant servi durant près de 90 ans au barrage hydroélectrique de l’ancienne Dominion Textile.
«La Route Verte est utilisée par beaucoup de personnes, alors c’est important de la rendre accessible le plus rapidement possible. Heureusement, l’équipe du Service des loisirs a réussi à trouver une voie alternative, mais évidemment, c’est loin d’être l’idéal. Ce secteur si magnifique se doit d’être accessible à nos citoyens et aux visiteurs», ajoute l’échevine.
Propriétaire d’une vaste propriété en bordure du chemin Belvédère, Jacques Lamontagne avait déploré publiquement, en juin dernier, le nouveau règlement priorisant des zones de développement. Comme pour d’autres propriétaires, il se voit ainsi contraint à atteindre encore plusieurs années avant de pouvoir entamer tout projet de développement résidentiel sur ses terrains.
«Je peux comprendre la frustration de M. Lamontagne, mais d’un autre côté, la Municipalité n’avait pas le choix d’agir ainsi. C’était une demande du gouvernement du Québec. L’objectif est d’éviter que des développements se fassent de tout bord, tout côté», conclut Mme Pelletier.
Notons que le pacte fiscal transitoire conclu entre Québec et le monde municipal prévoit la fin des subventions à l’entretien des pistes cyclables du réseau de la Route Verte, représentant un montant de 2,8 M $. Ces subventions couraient 50 % des frais d’entretien des pistes cyclables et l’autre moitié était versée par les Municipalités, MRC et autres partenaires.