Rose Adam, personnalité féminine 2017 du Reflet du Lac

PORTRAIT. S’il est vrai que le passé est garant de l’avenir, alors celui de Rose Adam s’annonce plus que prometteur.

À 18 ans seulement, la Magogoise d’origine est, de loin, la plus jeune «personnalité de l’année» choisie par l’équipe du Reflet du Lac au fil des ans. Et pourtant, son curriculum vitae pourrait en faire rougir plus d’un.

Au cours des 18 derniers mois, elle a notamment terminé son stage au secondaire avec de multiples récompenses, joué dans une série télé, tourné dans deux longs-métrages, entrepris des études en chant jazz, participé à spectacle humoristique à la grandeur du Québec et lancé sa propre chaîne YouTube.

Et on en oublie sûrement!

Pour bien des gens, la «petite Rose» – qui mesure maintenant 5’08 » – est encore associée à l’émission La Galère, où elle a personnifié la fille d’Hélène Florent durant six saisons (2007 à 2013).

D’autres la reconnaîtront grâce à ses apparitions dans différentes pubs télé, dans des films populaires (1981, 1987, Le journal d’Aurélie Laflamme) ou tout récemment dans la série Trop.

Ce que plusieurs ignorent toutefois, c’est qu’elle est aussi une chanteuse de grand talent et que, parallèlement à ses occupations artistiques, elle fut une élève modèle et fort impliquée durant ses études au secondaire.

D’ailleurs, à ses yeux, son stage à l’école secondaire de La Ruche représente le fait marquant de ses 18 premières années de vie. «Aller à La Ruche fut la meilleure décision de ma carrière», lance-t-elle à quelques reprises.

«Mon frère et ma sœur (Julien et Élizabeth, également comédiens durant leur jeunesse) ont fréquenté une école privée de Sherbrooke lors de leur passage au secondaire, et je me demandais si j’allais faire la même chose. Mais, après avoir visité La Ruche et assisté à une pièce de la troupe de théâtre La Caravane, j’ai su tout de suite que c’était ma place. Et lorsque j’ai rencontré Patrick (Cantin) et Nathaniel (Allaire-Sévigny) – tous deux enseignants de théâtre – j’étais encore plus convaincue», raconte-t-elle avec une dose de reconnaissance.

Se donner le goût d’aller à l’école

Intéressée par les arts de la scène, Rose Adam a pratiquement tout fait à l’école La Ruche – si l’on excepte les sports d’élite, qui n’étaient visiblement pas sa tasse de thé. En plus de cumuler un excellent dossier académique, elle s’est impliquée dans le conseil étudiant dès la deuxième année du secondaire, pour finalement clore avec le présidence de ce même conseil en 5e secondaire.

Lors du gala Méritas de juin 2016, elle est sortie de la place publique avec le trophée des Services aux étudiants (engagement exceptionnel), le Prix Sonia Vachon (performances artistiques) et la Médaille du Lieutenant-gouverneur (pour l’ensemble de son œuvre) sous le bras. «Je n’avais pas vraiment reçu de prix lors des années précédentes, mais j’ai été gâtée lors de mon dernier gala», fait-elle remarquer.

De ses années à l’école secondaire magogoise, elle retiendra également les voyages humanitaires au Pérou – «un beau projet mené de main de maître par Manuel Cournoyer» – ainsi que ses rencontres avec les adultes décideurs. «Avec le conseil étudiant, je m’impliquais au maximum. J’assistais même aux conseils d’établissement. Ça m’a permis d’avoir plus de contacts avec les adultes

En dépit de ses succès comme comédienne, c’est la chanson qui représente la véritable passion de Rose Adam.

et de développer un lien de confiance avec eux», explique-t-elle.

«Le volet académique, c’est primordial, mais c’est rarement ce qui passionne les jeunes. En m’impliquant dans des activités différentes, je me suis arrangée pour avoir le goût d’aller à l’école», fait valoir la pétillante jeune femme.

La chanson, bien avant le grand écran

 

Même si elle continue de tourner pour le grand écran – on la verra notamment dans les prochains films de Sophie Lorrain (Charlotte a du fun) et Ricardo Trogi (1991) – et que son travail est plus qu’apprécié, c’est la chanson qui demeure la véritable passion de Rose Adam.

Déjà dotée d’une voix magnifique et d’un talent certain pour les instruments (piano et guitare, entre autres), l’ex-étudiante de La Ruche a entamé des études en chant pop jazz au Cégep Saint-Laurent, en septembre 2016.

Lorsque son cours sera complété et qu’elle jugera avoir tous les outils en main, elle s’investira sans aucun doute dans un premier album. «J’ai déjà quelques maquettes de mes propres compositions. Chanter, c’est vraiment ce qui m’allume le plus. J’aimerais pouvoir en vivre, mais je garde plusieurs portes ouvertes, car je sais que c’est un milieu difficile».

Bien que ses influences musicales soient nombreuses, c’est la regrettée Amy Winehouse qui l’inspire le plus actuellement. «Si l’on oublie le côté sombre de sa vie et sa fin tragique, elle a eu une carrière exceptionnelle et son style était unique. Quand on entend ses pièces, on sait tout de suite que c’est du Amy Winehouse. C’est ce que je souhaite, moi aussi, développer mon propre style», fait valoir la jeune artiste.

 

 

Une maman rêveuse…  et complice

Si Rose Adam a pu réaliser autant de projets artistiques et qu’elle caresse encore de nombreux rêves, elle le doit en bonne partie à sa mère, Chantal Airoldi, qui l’a toujours encouragée dans ses aventures.

Mettant à profit sa vaste expérience professionnelle comme réalisatrice, publiciste, ou auteure, Mme Airoldi – sœur du designer Jean Airoldi – a permis à ses trois enfants de côtoyer le milieu du cinéma et de la publicité dès leur jeune âge, mais tout en mettant les études en priorité.

«Ma mère est une grande rêveuse et nous incite toujours à aller au bout de nos idées. Si on a projet en tête, elle va nous encourager et nous aider à le mener à terme».

Rose Adam a toujours pu compter sur la complicité de sa mère Chantal Airoldi dans ses nombreux projets.

Elle peut même me donner la réplique ou agir comme caméraman lorsque je dois envoyer des vidéos d’auditions. Ce n’est pas ce que je préfère, mais ça démontre à quel point elle est dévouée», lance Rose en riant.

«On a dû passer des centaines d’auditions au fil des ans. Parfois ça fonctionnait, mais d’autres fois non. C’est la réalité de ce métier», rappelle la jeune artiste.

«Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, nous n’avons presque jamais manqué l’école en raison des tournages. Étant donné que nous étions des enfants, la production s’arrangeait pour tourner les scènes durant les congés d’été. Au lieu d’aller au camp de vacances, on se retrouvait sur les plateaux de tournage. J’ai toujours vu ça comme un loisir, et non comme du travail», se remémore-t-elle avec bonheur.