Rétro 2022: un duel de titans moins serré que prévu
Rétro. S’il y avait une chaude lutte à surveiller aux élections de novembre dernier, c’est bien celle dans Orford qui opposait deux adversaires redoutables en le candidat sortant, Gilles Bélanger, et l’ancienne mairesse de Magog, Vicki-May Hamm. Ce qui s’annonçait comme un duel serré s’est finalement avéré beaucoup moins captivant que prévu.
Comme dans bien d’autres circonscriptions du Québec, celle dans Memphrémagog n’a pas fait exception en donnant un important vote de confiance au candidat de la Coalition Avenir Québec. Pourtant, on ne peut pas reprocher à Vicki-May Hamm son manque d’efforts, elle qui s’est lancée dans la campagne de façon hâtive, dans l’espoir de maximiser les gains sur le terrain pendant les quelques mois qui la séparaient du déclenchement officiel des élections.
On ne savait pas non plus à ce moment qu’une troisième rivale allait s’insérer dans la course, sous l’effigie de Québec solidaire. Il s’agit de Kenza Sassi, une avocate de formation, qui en était à une première expérience en politique active. Ce qui ne l’a pas empêchée de chauffer les deux têtes d’affiche, autant lors du débat au Vieux Clocher de Magog que lors du dépouillement des votes le soir du 3 octobre. La «solidaire» a finalement terminé deuxième avec 15,8% des voix comparativement à 15% pour Mme Hamm. De son côté, Gilles Bélanger a savouré une victoire sans équivoque en remportant plus de 43% du vote.
Au bas du podium, on retrouvait Monique Allard (PQ) et Martin Lamontagne Lacasse (PC), avec respectivement 13,6% et 10,9% des voix.
Par ailleurs, Gilles Bélanger espérait fortement un vote de confiance de son chef François Legault en obtenant un ministère pour la première fois de sa jeune carrière de politicien. Ce fut finalement un rôle d’adjoint parlementaire au ministre des Finances, Éric Girard, qui lui a été confié, plus précisément celui de la connectivité, ce qui inclut l’Internet haute vitesse et la mobilité cellulaire. Un mandat ambitieux qui rappelle celui obtenu à son premier mandat, soit le branchement de l’Internet haute vitesse sur tout le territoire québécois.