Résoudre des meurtres et des disparitions, un geste à la fois

CAUSE. L’organisme Meurtres et disparitions irrésolus du Québec (MDIQ) tiendra une première activité de visibilité et de sensibilisation au Provigo Le Marché de Magog, ce samedi (29 septembre), à laquelle participera notamment le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu. En tant que ville touristique, Magog représente un endroit stratégique pour l’organisme, qui a célébré son premier anniversaire en mars dernier. Son président et fondateur, Stéphane Luce, souhaiter saisir cette opportunité pour présenter sa mission et recueillir des fonds, mais surtout, faire connaître les victimes pour lesquelles lui et son équipe travaillent au quotidien. «Les gens sont toujours surpris de voir des photos de personnes disparues ou assassinées, dont l’histoire n’est toujours pas réglée. En installant des affiches un peu partout, on s’assure que ces personnes ne tombent pas dans l’oubli. Et plus on en parle, plus il y a des chances d’obtenir de l’information importante», explique M. Luce. En ce sens, la stratégie déployée par MDIQ est d’apposer de grandes affiches à l’arrière de poids lourds, qui sillonnent les routes du Québec. En ce moment, les victimes qui sont visibles sur le réseau routier sont au nombre de 19. Et six autres sont en attente d’un transporteur. «Ce n’est pas toujours évident de trouver des entreprises prêtes à embarquer dans le projet, concède le Sherbrookois qui travaille à Magog. Le camionnage, c’est une grosse «business» et ce n’est pas tout le monde qui a du temps à nous consacrer. Mais à l’inverse, d’autres sont très généreux comme cette entreprise, il y a deux semaines, qui a mis à notre disposition 100 remorques. Et le propriétaire a même payé la moitié de la facture pour les affiches!» En parallèle à ce volet, Meurtres et disparitions irrésolus du Québec souhaite former des bénévoles en matière de recherche et sauvetage. Le but est de créer des groupes de volontaires, un peu partout au Québec, qui sillonneraient des secteurs bien précis. «Ce serait de la recherche récréative, c’est-à-dire sur une base volontaire pour le plaisir d’aider une bonne cause. Il faut comprendre que le travail sur le terrain est tout aussi important que les affiches, car on ne sait jamais sur quels indices on peut tomber, comme des restes humains», conclut le Sherbrookois.