Réfection du viaduc à la sortie 118 de l’autoroute 10 à Magog: pas de travaux avant le printemps 2018?
Les commerçants et automobilistes affectés par la fermeture du viaduc à la sortie 118, de l’autoroute 10, devront prendre leur mal de patience. Les travaux pourraient attendre jusqu’au printemps 2018.
C’est du moins ce qui est venu jusqu’aux oreilles de la propriétaire du restaurant St-Hubert de Magog, Caroline Proulx, qui qualifie ces informations de crédibles. «Les travaux pourraient se faire après la prochaine période de dégel, soit à la fin avril ou au début mai. J’ai même entendu que le ministère des Transports du Québec (MTQ) étudiait la possibilité d’attendre à l’automne 2018 pour ne pas affecter la saison touristique», soutient-elle, sous toute réserve.
Ces échéanciers ne sont toutefois par confirmés par le ministère. Selon la conseillère aux communications, Danielle Nomba, le MTQ est encore à déterminer la nature de l’intervention nécessaire. «C’est vrai que les dommages sont majeurs, mais de là à dire que les travaux ne se feront pas avant le printemps 2018, je n’ai absolument pas cette information-là», soutient la porte-parole, en assurant que les autorités travaillent sur ce dossier en priorité.
Il se pourrait également que des travaux temporaires soient réalisés avant la réfection majeure.
Se préparer au pire
Quoi qu’il advienne, Caroline Proulx se prépare au pire des scénarios. Déjà, son chiffre d’affaires a diminué de 30%, si bien que certains employés ont été remerciés, du moins, temporairement. «La Fête des vendanges nous a sauvés un peu, mais quand ce sera plus tranquille cet automne et cet hiver, il va se passer quoi?, s’interroge-t-elle. Je projette une baisse de 50%, mais ce sera peut-être encore plus.»
Ayant acquis l’entreprise en juin dernier, la femme d’affaires reconnaît que le «timing» ne pouvait être pire. Toutefois, elle assure que l’option de fermer le restaurant, de manière temporaire ou définitive, est absolument écartée. «Si je gère bien mes coûts, on va passer au travers peu importe ce qui arrive. Le problème, c’est pour mes employés qui doivent vivre dans l’incertitude. Ils ont des comptes à payer et avec moins d’heures à leur offrir, ils doivent prendre une décision. C’est difficile, car je risque de perdre de très bons employés, des gens qui travaillent ici depuis de nombreuses années», se désole-t-elle.
Se sentir appuyer
Se disant déterminée à passer au travers de cette épreuve, la propriétaire s’attend néanmoins à un meilleur soutien des autorités en place. Elle affirme que depuis le début, les commerçants affectés sont tenus pratiquement au silence. «On sait qu’il y a des rencontres, mais le MTQ ne nous fait aucun suivi. Je crois aussi que la Ville de Magog doit en faire plus pour nous aider. Si le détour est maintenu pour les prochains mois, la Municipalité pourrait-elle mettre un local à notre disposition pour opérer temporairement et offrir une sécurité d’emploi à ma centaine d’employés, qui proviennent majoritairement de Magog? L’enjeu est important et nos élus doivent le comprendre et agir en conséquence», conclut-elle.
Rappelons qu’une collision entre une rétrocaveuse, qui se trouvait sur une remorque, et le viaduc a endommagé le tablier et deux poutres de façon importante, ce qui affecte la capacité portante du pont et fragilise la structure.