Quand la maladie amène un éveil de conscience

Après une opération qui l’a placé en convalescence pendant plusieurs mois et le diagnostic d’une maladie qui atteint ses reins, le Magogois Sacha De Santis a vécu une entrée dans le monde adulte moins festive que ses amis. Il a cependant pris sa vie en main et il en profite aujourd’hui plus que jamais.

Tout juste entré sur le marché du travail, Sacha De Santis a dû subir une opération aux poumons. «Je respirais dans une espèce d’incubateur pour reprendre mon souffle. Pendant six mois, je ne faisais presque rien à part me pratiquer à respirer», se souvient le jeune homme de 23 ans.

Est ensuite venu le diagnostic de la maladie de Berger, qui affecte le fonctionnement des reins. «Je suis encore à un stade peu avancé et c’est pourquoi j’ai décidé de faire attention à moi. Depuis les deux dernières années, ça va de mieux en mieux», s’exclame-t-il.

Afin de s’assurer un bel avenir, ce dernier a complètement changé son mode de vie. «J’ai une alimentation végétarienne, je ne bois plus d’alcool et je m’entraîne quelques fois par semaine. Ça prend du temps, mais j’aime mieux ça plutôt que de le passer à l’hôpital dans 20 ans. C’est un investissement», fait-il valoir.

Avec du recul, M. De Santis considère que cette étape plus ardue l’a fait grandir. «Ma conscience a beaucoup changé. Il faut être heureux dans la vie, sinon, ça ne donne rien. Tu peux être heureux parce que tu cours et que ça fait du bien, parce que quelqu’un t’a donné quelque chose ou que tu as donné au suivant. C’est toujours dans les deux sens», ajoute celui qui est courtier immobilier.

Il croit désormais qu’aucune excuse n’est valable lorsque l’on désire réellement accomplir quelque chose. «Après mon opération, je n’étais même pas certain de pouvoir refaire du sport ou même de m’en sortir vivant. Un an plus tard, quand tu réalises que ça va super bien et que tu peux faire du vélo, parler et courir, tu réalises que la vie, il faut la vivre à 100%», de continuer Sacha De Santis. 

Le principal intéressé est très reconnaissant de ceux qui l’ont accompagné à travers les moments plus difficiles. «J’ai donné beaucoup de frissons à mes proches, mais j’ai été très bien soutenu. Je crois que c’est ce qui a fait en sorte que je m’en sois si bien sorti. J’ai réalisé que ce n’était plus le temps de niaiser et qu’il fallait que je m’occupe des gens près de moi», témoigne-t-il.

Maintenant en bonne santé, M. De Santis désire faire du bien autour de lui, entre autres en s’impliquant auprès de la Fondation canadienne du rein. Il ne laisse donc pas sa maladie le ralentir. «Soit tu ne fais rien de ta journée parce que ça se peut que ça aille moins bien bientôt, ou tu essaies de vivre pleinement le plus longtemps possible. Au bout de la ligne, tu vas être heureux quand même», soutient-il.

Il aimerait également que d’autres personnes puissent vivre le même type d’éveil qu’il a pu avoir. «Dans la vie, il n’y a rien de plus important que la santé. J’ai décidé de m’enligner sur ce chemin et ça ne fait que rapporter. Je souhaite vraiment que les gens vivent ça», conclut Sacha De Santis.