Projet pilote d’innovation pédagogique internationale en Estrie
INNOVATION. Une dizaine d’étudiants universitaires des quatre coins du monde visitent l’Estrie en juillet pour s’inspirer en vue de la réalisation de projets à impact social. Le but: contribuer à un monde meilleur. Par Maryse Mathieu Ils veulent notamment protéger l’environnement et créer une école pour réfugiés. Il y a autant de projets que de participants. Leur tournée en Estrie se veut une salle d’apprentissage hors du commun, avec des ateliers, des visites d’organismes et des rencontres avec des conférenciers locaux et internationaux. Leur «road trip» prévoit aussi des arrêts stratégiques dans la région de Magog et Coaticook, en plus d’un atelier avec Céline Verchère, ingénieure de recherche de l’Université de Sherbrooke, à la Ferme écologique La Généreuse, à Cookshire-Eaton. Notions japonaises Cette nouvelle approche expérientielle d’éducation universitaire inclut entre autres des notions japonaises qui combinent les intérêts et les forces des candidats. Le programme s’inspire de leaders en éducation, tels l’institut Watson aux États-Unis et ImaginEx au Japon. L’initiateur du projet pilote estrien, Clément Moliner-Roy, originaire de Sainte-Catherine-de-Hatley, a d’ailleurs passé les deux derniers étés au Japon à aider un groupe de réformistes de l’éducation. Il a donc décidé de mettre à profit son savoir-faire au Québec. «Parmi les jeunes sélectionnés, il y a un Sherbrookois originaire de la France qui veut lancer une coopérative pour les professionnels en environnement», indique le jeune homme de 23 ans, ajoutant qu’une Magogoise projette quant à elle de lancer une fondation. Le programme appelé Changemaker Residency est une première en son genre dans la région. Plus d’une trentaine d’intervenants du Québec, d’Ottawa et des États-Unis ont accepté de partager avec ces jeunes, dont certains proviennent d’aussi loin que l’Algérie, Nairobi (Kenya) ou la Suède.