Projet de radio communautaire bilingue à Magog
La communauté magogoise pourrait bientôt disposer d’une nouvelle tribune pour se faire entendre étant donné qu’un projet de radio communautaire bilingue est actuellement sur la table.
Cette nouvelle chaîne serait le prolongement de la radio communautaire CIDI de Brome-Missisquoi, connue également sous son indicatif CIDI 99.1 FM. Cette station étudie depuis un certain temps la possibilité d’élargir son territoire de diffusion, notamment en Estrie, et Magog figure parmi les destinations potentielles.
Ce qui n’en fallait pas plus pour piquer l’intérêt de Johanne Michaud et Lorraine Beaudry, qui rêvent tous les deux depuis longtemps de mettre en place ce nouveau média dans leur communauté. «Pour moi, la radio communautaire représente un vieux rêve, raconte Mme Michaud. Il y a bien des choses que je n’ai pas faites quand j’étais plus jeune et la radio étudiante en fait partie. Depuis ce temps, je me suis toujours dit que ce serait bien qu’il y ait ce service à Magog afin de donner le droit de parler à la communauté.»
Il n’en demeure pas moins que plusieurs étapes doivent être surmontées avant que ce projet se concrétise puisque le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) doit donner son accord à cette expansion. Des demandes de licences seront envoyées au cours des prochains mois ainsi que des lettres de support. En ce sens, les deux instigatrices espèrent obtenir le plus d’appui possible et c’est pourquoi elles invitent tous les organismes, les commerçants ainsi que les acteurs du milieu à manifester leur intérêt en leur écrivant à l’adresse suivante: radiomagog@gmail.com.
«Si tout se déroule comme prévu, on aimerait être en ondes pour 2014, peut-être au printemps ou à l’été. Mais il n’y a rien de couler dans le béton, donc on n’écarte pas la possibilité que ça soit plus long», ajoute-t-elle.
En ce qui concerne le contenu de la programmation, ce n’est pas les idées qui manquent selon les responsables, qui rappellent que l’objectif est d’offrir un contenu qui touchera le plus large public possible. «On pense, par exemple, à des capsules santé, une radio étudiante faite par les jeunes, des capsules juridiques et historiques, un volet d’actualité ainsi que des revues musicales. Il y aura évidemment plus de musique que de contenu parlé. On parle même d’émissions qui seraient présentées à la fois en anglais et en français, ce qui en ferait la seule radio bilingue au Canada», conclut Johanne Michaud avec enthousiasme.