Projet d’aréna à Magog: un citoyen propose une option plus modeste

AFFAIRES MUNICIPALES. Le Magogois Alain Milette propose une option moins coûteuse que la construction d’un complexe à deux glaces sur le terrain de La Ruche. Au lieu des 25 M$ actuellement sur la table, il est convaincu du bien-fondé d’un projet à moitié prix.

Dans une longue lettre adressée aux élus magogois, M. Milette endosse l’idée d’une seconde glace, mais peste contre l’endroit ciblé, soit la vaste forêt urbaine située entre l’école secondaire et le cimetière Saint-Patrice.

Ce contribuable ne comprend pas les idées de grandeurs de certains élus qui favorisent un complexe qu’il juge gigantesque pour une population de 25 000 habitants. «Pourquoi vouloir faire une copie conforme du complexe Thibault à Sherbrooke, incluant une boutique et un restaurant? Ce n’est pas nécessaire», lance-t-il.

Alain Milette recommande plutôt la réfection et la mise aux normes de l’actuel aréna. Ces transformations sont exigées pour remplacer un système de réfrigération jugé désuet et potentiellement dangereux pour la santé.

Cette facture s’élèverait à environ 5 ou 6 millions de dollars selon lui. Convaincu de la pertinence d’une seconde glace, il ajoute la construction d’un aréna d’appoint du côté de La Ruche, comme il en a aperçu à quelques endroits au Québec.

En se basant sur le projet de Saint-Martin, en Beauce, il croit possible de boucler le budget avec une facture totale d’environ 5 M$, incluant une partie subventionnée (environ 33% en Beauce).

Selon lui, la réfection de l’actuel aréna et la construction d’un aréna d’appoint à La Ruche nécessiteraient une dépense d’environ 10 ou 11 M$, sans compter les subventions, au lieu des 25 M$ possibles.

La Ville souhaite obtenir la moitié de cette facture en subventions, pour réduire le coût de moitié. Ces quelque 12 M$ seraient payés par un organisme sans but lucratif. Cet emprunt serait garanti (endossé) par la Ville de Magog.

Utiliser des zones dénudées pour conserver la forêt urbaine

Malgré ces possibles subventions, Alain Milette préfère un projet plus modeste, ce qui permettrait de le construire sur des terrains voisins de La Ruche qu’il juge plus pertinents. Il cite en exemple le boisé situé entre l’école et la piste d’athlétisme ainsi que le vaste stationnement des autobus jumelé à la section gazonnée. «Cela éviterait d’abîmer la belle forêt urbaine située sur les sommets de la ville. Il ne faut pas remplacer des milliers de mètres carrés de forêt par un énorme édifice et 400 places de stationnement asphaltées. Soyons prudents avec l’érosion et les îlots de chaleur. Pensons développement durable et évitons de répéter les erreurs commises dans d’autres secteurs de la ville, là où on a coupé trop d’arbres sans réfléchir aux conséquences», prévient-il.

Milette aurait aimé voir quelques autres options sur la table avant de cibler, selon lui, trop rapidement un seul projet, le plus onéreux pas surcroît.

Il presse les élus d’agir rapidement, car l’actuel aréna doit être mis aux normes pour le 1er janvier 2020. «On doit donc avoir une nouvelle glace ou un aréna aux normes pour le début de la saison 2019. Le temps presse, c’est dans 18 mois!», s’étonne-t-il.

Les délais qui s’étirent risquent aussi de réduire les subventions et faire grimper la facture, ajoute-t-il. «Sans compter que les soumissions pourraient être plus élevées que les 25 M$ déjà prévus sur la table», prévient-il.