Potton donne le feu vert au véhicule hors route sur les chemins municipaux
TRANSPORTS. Les véhicules hors routes (VHR), comme les VTT et les motoneiges, pourront circuler légalement sur les chemins municipaux du Canton de Potton d’ici quelques semaines.
Le conseil municipal du Canton de Potton a adopté unanimement ce règlement, lundi dernier (6 mai), lors d’une séance publique du conseil municipal, qui affichait une salle comble de 150 personnes. Quelques citoyens n’ont pu assister à la réunion faute de place.
Le maire Jacques Marcoux explique qu’une loi provinciale permet aux Municipalités d’ajouter ces VHR sur les routes. Les élus ouvriront donc les 170 kilomètres de chemins aux usagers de VHR. Ils seront toutefois exclus des routes du ministère des Transports du Québec (MTQ), comme les chemins du Lac, Vale-Perkins, de la Vallée-Missisquoi, ainsi que sur la route 243.
Le premier magistrat ajoute que cette permission ne concerne que les personnes qui habitent le Canton de Potton. Les usagers devront respecter tous les règlements du Code de la sécurité routière, s’enregistrer à la mairie et obtenir une vignette pour circuler sur la voie publique.
«Nous accordons un privilège, et tout privilège peut être retiré en cas d’abus. Il sera toujours possible de faire marche arrière au besoin», prévient M. Marcoux.
Ce dernier comprend la déception des opposants. Il les rassure quant à la bonne volonté des élus de faire respecter les règlements via la SQ pour éviter que la présence des VHR ne devienne un irritant pour la communauté.
«C’est une très mauvaise idée»
Les opposants des VHR sur les routes de Potton sont amèrement déçus. Malgré l’autorisation des élus d’ajouter de nouveaux véhicules sur les 170 kilomètres de chemins municipaux au Canton de Potton, les opposants promettent de poursuivre leurs démarches pour valider la légalité de la nouvelle réglementation.
Daniel Lemieux, un porte-parole du groupe Action Potton qui a été spontanément créé pour empêcher la libre circulation des VHR, questionnera des ministères. «Nous n’irons pas devant les tribunaux, mais plusieurs questions demeurent en matière de sécurité, de pollution sonore et de qualité de vie», s’inquiète-t-il.
Il déplore le manque de souplesse des élus, qui auraient pu, selon lui, attendre quelques semaines avant d’adopter le règlement ou le précéder d’un projet-pilote. «Le conseil aurait dû informer et consulter davantage les citoyens, car ça touche tout le monde. On ne veut pas que nos routes deviennent des sentiers pour véhicules hors route, surtout que la SQ ne peut tout faire ni tout voir», s’inquiète-t-il.