Plus de 80 000 visiteurs aux Vendanges Magog-Orford
FOULE. Le record de 84 000 visiteurs de l’an dernier n’a peut-être pas été atteint, mais la Fête des vendanges Magog-Orford dépasse l’exploit des 80 000 festivaliers pour une seconde année.
Par Maryse Mathieu
N’eût été du suffoquant lundi de la fête du Travail où seulement 8000 personnes avaient osé braver la canicule, la Fête des vendanges aurait probablement dépassé son record d’achalandage. Les samedis ont été les journées de prédilection des deux week-ends de l’événement quant au nombre de dégustateurs sur le site de la pointe Merry de Magog. Ils étaient pas moins de 26 000 samedi dernier, tandis que les organisateurs avaient presque cru que les 22 000 du samedi précédent était le niveau de saturation du grand chapiteau bondé, quasiment transformé en sauna.
«On a dépassé les 80 000 festivaliers malgré des conditions difficiles, avec la canicule et des problèmes de circulation», commente Jérémy Parent, directeur général de la fête, faisant allusion à des congestions sur l’autoroute 10 provoquées par des zones de travaux et un accident le premier week-end.
Concernant la ventilation, il informe que des firmes d’ingénieurs sont venues évaluer l’ampleur de la problématique de l’immense chapiteau et que différents scénarios sont à étudier. «On a des recherches à faire et des visites d’autres événements, indique-t-il, promettant de statuer d’ici décembre à ce sujet.
Gourmands assumés
Initiée l’an passé, l’expérience invitant de grands chefs cuisiniers à l’Académie gourmande jouit déjà d’une réputation fort enviable faisant salle comble à chaque présentation. «Ce positionnement est clair; les gens veulent cuisiner avec les grands chefs et refaire les recettes chez eux, observe-t-il, tout en maintenant la première place de popularité aux produits viticoles. D’ailleurs, l’écart d’assistance entre nos chefs régionaux et les vedettes de la télé est mince. «Roland Ménard (Manoir Hovey) a offert le meilleur spectacle, il est même allé chercher quelqu’un dans la salle pour cuisiner avec lui, se réjouit M. Parent. Quant au pâtissier Patrice Demers, il veut revenir l’an prochain!»
Ventes variables
Sous le grand chapiteau, parmi les 70 exposants de produits viticoles et les 60 agroalimentaires, certains ont curieusement vu leurs ventes baisser et d’autres grimper. «J’ai une baisse de 20%», calcule Daniel Hamel du vignoble Les Murmures, présent depuis huit ans. Même scénario au kiosque du Vignoble d’Orford, témoigne le propriétaire, Christian Bolduc: «Chaque année, des gens se plaignent de la chaleur et disent qu’ils ne reviendront pas».
«Nous, ça va super bien! Le vin de rhubarbe a fait fureur, lance Steve Massicotte des Boissons du Roy, exposant depuis huit ans, heureux des bouteilles vendues.
Derrière le comptoir du Vieux Balsamique, François Lapointe connait précisément sa hausse de clientèle: «J’ai toujours une variante de plus ou moins 5%», note l’homme, sur les lieux depuis quatre ans.
Du côté du pavillon des 33 artisans, les achats semblaient moins nombreux. «Je ne fais même pas mes frais après avoir payé mon employée, estime Pauline Labelle des produits Uriel, ayant loué son kiosque le même prix que sous le grand chapiteau, soit près de 1000 $. «Moi, je suis de Lévis et j’ai la chance d’être hébergée par quelqu’un, soutient Nathalie Rousseau de Mademoiselle Rousseau, designer de sacs à main. Avec de légers profits pour une première année, elle souhaite être de retour l’an prochain.