Pertes de services à l’hôpital de Magog: une rencontre citoyenne avec les dirigeants du CIUSSS de l’Estrie – CHUS

Le comité de vigie de l’hôpital de Magog espère que la population se déplacera en grand nombre, le 16 mai prochain, lors d’une rencontre d’information en présence des trois dirigeants du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. 

Organisée à l’école secondaire de La Ruche, cette soirée vise à permettre aux citoyens de poser leurs questions sur les impacts locaux de la réforme Barrette et d’exprimer leur attachement au centre de santé magogois. Cette tribune à micro ouvert sera aussi une occasion de lancer un message, selon la vice-présidente du comité de vigie, Vicki-May Hamm. «On souhaite une mobilisation. Même si vous n’avez que l’once d’un doute que, peut-être, on est en train de perdre de services, alors soyez présents. C’est le temps, plus que jamais, de montrer qu’à Magog, on se tient», soutient celle qui est également mairesse de Magog.

Ce souhait est aussi partagé par le président du comité de vigie, Jean-Guy Gingras, et son équipe de 28 bénévoles qui multiplient les démarches depuis les derniers mois. Ils espèrent que tout ce temps rapportera le 16 mai, avec une participation citoyenne significative. «Depuis la réforme Barrette, on a l’impression qu’il n’y a pas eu d’amélioration de services, mais bien une dégradation, constate M. Gingras. On nous avait promis de couper dans le gras de la hiérarchie et non dans les services et pourtant, ce n’est pas ce que je ressens. Des centralisations, j’en ai vu dans ma vie et ça n’a jamais connu un gros succès. La structure de la réforme est beaucoup trop pesante.»

Le projet «Optilab», qui consiste à la centralisation des laboratoires de biologie médicale, la fermeture de la cafétéria en matinée, l’avenir des points de service de Potton et Stantead et la fermeture de l’unité des soins de courte durée en gériatrie (UCDG) sont des dossiers sur lesquels le comité veut obtenir des éclaircissements. «La raison évoquée de la fermeture de l’UCDG est que les spécialistes en gériatrie sont à Sherbrooke. Pourtant, c’est bien plus facile de faire déplacer un ou deux spécialistes à Magog plutôt que des personnes malades, qui ont en plus besoin d’un accompagnateur. Ça m’apparaît comme le gros bon sens!»

«Est-ce que l’hôpital de Magog va devenir un gros CHSLD dans cinq ans?, ajoute M. Gingras. Quand on annonce des ouvertures de lits à longue durée, ça m’inquiète. À Magog, on ne veut pas des gens qui attendent la mort, mais des services en prévention surtout que notre population est vieillissante.»