Persévérance scolaire: regarder vers l’avenir avec espoir et confiance
PERSÉVÉRANCE. Pour plusieurs jeunes, le passage au secondaire s’avère une étape difficile où défis académiques et personnels sont à relever. Ce fut le cas pour deux étudiants de l’école secondaire de La Ruche à Magog, Audrey Blain et Nicolas Laflèche, qui décrocheront avec fierté leur diplôme en 2017.
Ces deux étudiants ont toutefois des parcours bien différents. Pour Audrey, ce sont les relations avec les amis qui ont été plus ardues, vivant de l’intimidation depuis le primaire. Dyslexie et TDAH n’ont pas facilité les choses, mais même si les excellentes notes n’ont pas toujours été au rendez-vous, elle n’a jamais échoué d’année. C’est l’an dernier que les choses ont commencé à s’améliorer. «En secondaire quatre, j’ai rencontré mon enseignante de mathématiques, Sophie Bellavance. Elle expliquait bien et m’aidait vraiment. Elle a tout changé», indique-t-elle.
N’ayant jamais obtenu de résultats bien au-dessus de la note de passage auparavant, elle obtient désormais des scores dépassant la barre des 90%. «Je n’ai jamais aimé les mathématiques, mais maintenant, je suis rendue assez bonne. J’ai vu aussi un impact dans les autres matières, car quand tu as de bons résultats, c’est motivant et ça donne envie d’étudier pour en avoir d’autres», fait valoir Audrey Blain.
Cette dernière a donc réalisé qu’elle avait les capacités de réussir, et elle attribue une bonne partie de cette réalisation à son enseignante. D’ailleurs, elle est cette année dans le cours de maths fortes de Mme Bellavance. «C’est pour moi une grande fierté. J’ai travaillé fort et j’ai réussi, puis désormais, je suis intéressée par des programmes au cégep où il y a des mathématiques», de poursuivre l’étudiante.
De son côté, Nicolas Laflèche est un jeune homme très actif pour qui le sport et le plein air sont importants. Il a d’ailleurs passé ses trois premières années de secondaire dans des programmes où il pouvait dépenser toute son énergie. Connaissant quelques difficultés académiques, il s’est retrouvé bien malgré lui au programme régulier en secondaire quatre. «Ça a été pour moi un coup dur, et mon accident de »scooter », survenu en octobre, n’était rien pour arranger les choses», laisse-t-il entendre.
Plusieurs mois de réhabilitation ont suivi, ce qui a nui à ses notes, en plus de l’empêcher de faire du sport. «Je ne voulais pas manquer d’école, alors je m’y rendais quand même, mais c’était difficile. Les profs ont cependant été très compréhensifs», ajoute Nicolas.
Remis de sa blessure, il a ensuite pris connaissance du programme Épate, qui lui permet de terminer ses crédits de secondaire tout en complétant un diplôme d’études professionnelles au Centre de formation professionnelle de Coaticook. «Mon plus grand objectif est d’avoir mon diplôme, mais je n’aime pas vraiment l’école et je suis quelqu’un de manuel. Je le conseille à n’importe qui se retrouvant dans la même situation», lance-t-il.
La séparation de ses parents, il y a quelques années, n’a pas non plus été de tout repos pour Nicolas Laflèche. Depuis, celui-ci rencontre régulièrement Lucie Giguère, une agente en service social à La Ruche. «J’ai toujours accepté que j’avais besoin d’aide, et avec elle, j’ai appris à travailler sur moi-même. À l’école, c’est facile d’avoir accès à de l’aide et c’est important de savoir qu’on n’est pas seul avec nos problèmes», conclut-il.
Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, qui avaient lieu du 13 au 17 février, l’école secondaire de la Ruche a organisé plusieurs activités pour les élèves, dont des conférences, des capsules informatives et un «photobooth» dans lequel ils étaient invités à porter toge et mortier pour se projeter dans l’avenir.