Pénurie de main-d’œuvre: un enjeu majeur pour les entreprises

EMPLOI. Les entreprises qui peinent à recruter des employés sont invitées à assister à une conférence portant sur une solution possible pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, le 2 octobre prochain. Besoin d’employés disponibles pour travailler maintenant? Près de 6000 demandeurs d’asile, détenant un permis de travail et parlant français, sont disponibles au Québec selon les organisateurs. Cette rencontre permettra de découvrir comment avoir accès à cette main-d’œuvre. Il s’agit aussi d’une occasion d’en apprendre davantage sur ces employés potentiels et sur les implications de les embaucher. L’agente de mobilisation et de développement en immigration à la MRC de Memphrémagog, Patricia Gardner, explique que ce bassin d’employés au Québec s’explique par l’arrivée de réfugiés l’an dernier via la frontière canado-américaine. «La majorité risque de quitter le pays d’ici deux ou trois ans, mais ces gens peuvent rapidement combler des besoins en entreprise, le temps que leur situation se précise au pays», explique-t-elle. Mme Gardner est consciente que ce ne sont pas tous ces demandeurs d’asile qui souhaitent travailler en région. «Le salaire est un frein, car l’Estrie n’offre pas les meilleurs taux horaire. Plusieurs seront tentés de travailler sur la Rive-Sud pour quelques dollars de plus l’heure, mais on peut les courtiser en insistant sur le fait que le coût de la vie est moins élevé chez nous», ajoute-t-elle. Elle prévient cependant que les salaires risquent de devenir un enjeu. Selon elle, des régions comme la Beauce ont rapidement compris les enjeux en offrant plus d’emplois à un taux horaire de 20 $, par exemple. Ces séances d’information auront lieu à la MRC de Memphrémagog, le 2 octobre, de 8 h 30 à 10 h. Information auprès de Patricia Gardner au 873-200-7831. Recruter des immigrants pour contrer la pénurie de main-d’œuvre Patricia Gardner informe les industriels et commerçants que les immigrants ayant obtenu leur permission pour rester au pays représentent une autre solution pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. Jusqu’à maintenant, elle a surtout rencontré des entreprises agricoles qui embauchent de plus en plus ces travailleurs étrangers. Son rôle à la MRC consiste d’ailleurs à transformer les milieux (écoles, industries, etc.) pour améliorer l’accueil des immigrants. Les moyens adoptés sont aussi divers que d’offrir du transport adéquat, des cours de francisation ou d’abattre les préjugés. «À date, l’accueil est satisfaisant, même si la langue est un frein à l’intégration. C’est parfois plus difficile dans un milieu de travail où les équipes en place ne sont pas préparées ou sensibilisées à l’arrivée d’un étranger dans leurs rangs», explique-t-elle. «Il faut bien les accueillir pour mieux les garder», résume-t-elle. L’Espace de la diversité Une activité d’intégration a d’ailleurs eu lieu à la plage des Cantons de Magog, dimanche dernier. L’Espace de la diversité est un concept destiné aux échanges interculturels et à la découverte de la MRC de Memphrémagog C’est aussi un lieu rassembleur à la découverte de nouvelles richesses dans l’interaction entre le patrimoine identitaire estrien et l’apport de la communauté immigrante, selon Mme Gardner. Cette activité avait pour objectif principal d’offrir l’opportunité aux personnes issues des communautés culturelles d’évaluer les possibilités d’emploi et d’entrepreneuriat dans la région de Memphrémagog. Elle avait aussi pour objectif de permettre aux citoyens de la région de mieux connaître la diversité ethno culturelle de l’Estrie et de connaître son apport au développement de la région estrienne. Durant cette journée, plusieurs activités ont permis aux visiteurs d’en apprendre sur le milieu de vie de la région. Des présentations sur les perspectives d’emploi et d’entrepreneuriat ainsi que sur la vitalité des municipalités ont été réalisées par les intervenants du milieu. Les visiteurs ont pu explorer les possibilités de s’établir dans la MRC de Memphrémagog. Organisée par la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie, cette initiative a été réalisée grâce au soutien financier du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI)