Pêcheur entraîné dans un barrage à Magog: un événement isolé qui porte à réfléchir

MAGOG. L’histoire du pêcheur qui a été entraîné dans les vannes du barrage Grande-Dame, le 8 mai dernier, est tout sauf banale. En plus de s’en être sorti vivant, l’homme a vécu quelque chose de jamais vu à Magog, du moins, ces dernières années.

À la Municipalité, on soutient qu’il s’agit d’un acte isolé, et ce, malgré le fait que cette section de la rivière Magog est très prisée par les pêcheurs. D’ailleurs, la victime de cette histoire a été repêchée de l’autre côté du barrage par un confrère pêcheur, qui l’a ramené sur la terre ferme avant même l’arrivée des services d’urgence.

La directrice des communications et des technologies de l’information à la Ville de Magog, Claudia Fortin, rappelle qu’il n’existe pas de débarcadère officiel dans ce secteur. Ainsi, les citoyens qui s’y aventurent le font à leurs risques et périls. «Ce qui est arrivé au pêcheur est vraiment très malheureux. Toutefois, c’est important de prendre toutes les précautions nécessaires, surtout à proximité d’un barrage», rappelle la gestionnaire.

Malgré que la responsabilité de la Ville ne soit aucunement en cause, Mme Fortin reconnaît que cette affaire «amène à réfléchir». «Nous allons regarder si quelque chose peut être fait pour améliorer la sécurité, ajoute-t-elle. Il n’existe pas beaucoup de solutions, surtout que la rivière est tellement large à cet endroit. Je pense que c’est davantage une notion de responsabilité collective.»

 

Impossible d’entrer dans les turbines

Cette histoire presque irréelle a donné lieu à plusieurs spéculations. L’une d’elles laisse entendre que l’homme aurait pu entrer par l’une des ouvertures, menant directement dans les turbines. Un tel scénario aurait entraîné une mort quasi certaine.

Sur cette possibilité, Claudia Fortin assure que l’accès aux turbines par la rivière est impossible, en raison de la présence d’un grillage. En plus d’augmenter la sécurité des usagers du plan d’eau, cette protection évite que des débris s’infiltrent dans l’infrastructure hydroélectrique et l’abîment.

Rappelons que le pêcheur s’est retrouvé dans cette fâcheuse position en raison d’un bris du moteur de sa chaloupe. Il avait apporté sa veste de flottaison, mais elle était restée dans le fond de son embarcation.

Au Québec, dans huit accidents mortels sur dix associés à la navigation, la victime ne portait pas son gilet de sauvetage. Les deux autres causes principales sont une chute dans l’eau froide et la consommation d’alcool.