Pas toujours facile de donner des meubles à Magog

COMMUNAUTAIRE. Une famille magogoise, qui venait de vendre la maison familiale du paternel, s’est butée à de multiples difficultés en souhaitant tout simplement donner ses meubles à des personnes dans le besoin.

«Aucune ressource n’était disposée à récupérer ces biens à la maison ni à les offrir à des personnes dans le besoin à Magog. On a dû se tourner vers un organisme de Sherbrooke», s’attriste Sylvain Audet.

Magog était le premier choix, car les parents de la famille Audet ont été longtemps impliqués dans les organismes locaux par le passé. «Ça nous a fait un pincement au cœur, car les meubles, même s’ils n’étaient plus jeunes, étaient en très bon état», ajoute M. Audet.

La famille a essuyé des refus de la Ressourcerie des Frontières, des Chevaliers de Colomb et du Comptoir familial de Magog, ce dernier ne prenant de toute façon jamais de meubles. L’organisme sherbrookois Estrie Aide ne pouvait venir collecter ces biens à Magog, mais l’Armée du Salut s’est déplacée de Sherbrooke, mais en prenant le plus beau matériel seulement.

«Même à l’écocentre de Magog, on ne pouvait donner une seconde vie aux meubles. Direct à la poubelle ou au recyclage», déplore Sylvain Audet.

Ce dernier digère mal aussi l’absence de service de la Ressourcerie des Frontières à Magog, surtout que cet organisme se déplace dans plusieurs municipalités de la MRC pour y collecter des meubles usagés. «On me facturait un taux horaire et une tarification au poids, car elle n’a plus d’entente avec la Ville de Magog. J’ai refusé de donner quelques centaines de dollars à une organisation qui va revendre les mêmes biens», lance-t-il.

À l’inverse, il comprend davantage les Chevaliers de Colomb, qui chapeautent l’organisme Le Cœur sur la main, qui n’avaient plus d’espace dans leur entrepôt pour entreposer les meubles avant de les remettre à des personnes dans le besoin.

La famille Audet souhaitait aider son prochain et donner une seconde vie aux meubles des parents. Mais avec tous ces rebondissements sur une période de 4-5 semaines, elle comprend les gens qui abandonnent leurs vieux meubles devant leur maison, et qui prennent la direction du dépotoir si personne ne les reprend.