Ouverture d’un bureau d’Ubisoft à Chicoutimi: Magog parmi les trois dernières villes retenues par la multinationale

Magog a passé près de réaliser un coup de maître alors qu’elle figurait parmi les trois dernières villes au Québec dans le derby pour accueillir un nouveau studio de la multinationale Ubisoft et des millions de dollars en investissements.

Le directeur général de Magog Technopole, André Métras, avoue que Magog était dans la course jusqu’à la toute fin aux côtés de Chicoutimi et Shawinigan. La candidature de la communauté magogoise des technologies de l’information et des communications (TIC) était à ce point intéressante, selon M. Métras, que les grands patrons de l’entreprise se sont donné plus de temps que prévu pour arrêter leur décision.

Finalement, ils ont fait connaître leur choix vers la fin du mois de juin. «Ç’a été une déception, car les négociations se sont jouées jusqu’à la dernière minute. Mais, en même temps, ça nous a donné une réponse claire sur le potentiel attractif de notre ville», affirme André Métras.

Les discussions avec le géant des jeux vidéo se sont étendues sur environ deux ans. Une première phase de négociations a eu lieu à l’automne dernier. Sur huit municipalités, dont Sherbrooke, trois ont survécu au deuxième tour et c’est le cas de Magog.

Une démarche qui a donné lieu à des échanges très formateurs, selon M. Métras, puisqu’ils ont permis à Magog Technopole de mieux comprendre les besoins de l’industrie. «Ubisoft a été séduit par la synergie, notre communauté TI et notre en immobilier, qui est de classe mondiale. Notre élément de faiblesse est l’accès à de la main-d’œuvre qualifiée et sur ce point, on a encore du travail à faire si on se compare avec l’Université du Québec à Chicoutimi, qui a une grande expertise dans le domaine des technologies», reconnaît-il.

La formation est l’un des enjeux sur lequel entend travailler M. Métras et son équipe au cours des prochaines années. Son objectif serait de créer un continuum de formation unique en soi dans les écoles de la région, en appui à l’industrie, afin de stimuler la créativité des élèves d’âge primaire jusqu’à l’Université. «Nous serons incontournables la prochaine fois, au grand bénéfice de l’Estrie, car je considère que ce sera un gain régional. Nous sommes dans l’action concrète et non dans la recherche d’explications», conclut-il.

Tout n’est peut-être pas perdu pour Magog Technopole puisque l’organisation est en pourparlers avec un autre joueur du même calibre qu’Ubisoft. Cependant, il n’a pas été possible d’en savoir davantage à ce sujet.