«On a fait sortir notre vote de façon magistrale»

SCRUTIN. Jean-Philippe Bachand a été élu à la présidence de la Commission scolaire des Sommets (CSS) avec 58 % des votes. Son adversaire, Michel Breton, avait cependant mené la course jusqu’à la toute fin de la soirée du 2 novembre, vers 23 h 15.

Par Maryse Mathieu

Tout un revirement de situation pour Jean-Philippe Bachand qui, à chaque sortie de résultats au compte-gouttes, se retrouvait derrière son adversaire. Sa victoire s’est longuement fait attendre par les candidats réunis au centre administratif de la CSS. C’est vers 23 h 15, lors du tout dernier résultat que l’ex-maire d’Asbestos a finalement été déclaré élu, au dépouillement des boîtes de la MRC des Sources, son patelin.

«La MRC des Sources et le Val-Saint-François ont contribué pour au moins 50% du vote. On a fait sortir notre vote de façon magistrale. On a mis beaucoup d’énergie à Magog aussi pour se faire connaître, où on a eu 33% du vote», explique Jean-Philippe Bachand.

Dans Asbestos, «le taux de participation y était à 12 % et 13 %», indique le président d’élection, Michel Pichette. Il calcule 4092 votes pour la présidence de la CSS, pour un taux de participation de 6,5 %. Un taux qui augmente à 7,7 % pour les 3231 votes de l’ensemble des circonscriptions de la CSS. Dans la région de Magog, le taux de participation oscille autour de 5 %.

Défaite crève-coeur

Michel Breton qui a récolté 41% des suffrages, s’est avancé pour féliciter M. Bachand et a rapidement tourné les talons, manifestement déçu. À peine quelques minutes plus tôt, les journalistes présents l’avaient même interviewé, croyant qu’il en sortirait gagnant.

Il s’agit d’une cinquième défaite électorale pour lui qui, auparavant, avait mordu la poussière à quatre reprises au niveau provincial, dans Orford. «C’est une grande déception sur le plan de la participation», a mentionné M. Breton.

Le candidat défait reproche à certains politiciens d’avoir créé un contexte démobilisateur. Il pointe le ministre Yves Bolduc et François Legault d’avoir notamment annoncé de ne pas participer à la démocratie scolaire.

«C’est triste pour l’ensemble des candidats du Québec qui se sont portés volontaires», laisse-t-il tomber, insistant à dire qu’il ne faut pas perdre de vue la réussite éducative à travers la réforme envisagée touchant les commissions scolaires.

Un des commissaires élu, Daniel Lavoie, tient un discours similaire en mentionnant que le premier week-end de la chasse intéressait probablement davantage les électeurs que d’aller se pointer dans un bureau de scrutin.

Au lendemain des élections, le ministre Bolduc, a réagi devant le faible taux de participation. «Il m’apparaît évident que des changements s’imposent», a-t-il signifié, précisant qu’il proposera, dans les prochains mois, des changements aux commissions scolaires. Plusieurs s’attendent à des fusions ou abolitions.