Mise en demeure: la mairesse Hamm n’en fera pas un cas

Sans en faire une histoire personnelle, la mairesse Vicki May Hamm comprend mal les raisons qui ont poussé l’Association des gîtes touristiques Magog-Orford (AGTMO) à lui adresser une mise en demeure pour attirer son attention sur le problème de l’hébergement illégal.

De son propre aveu, la première magistrate croyait avoir rassuré ce regroupement lors de la dernière séance du conseil municipal, le 19 septembre, lorsqu’un de ses membres s’est adressé aux élus. Visiblement, il semble que les propos de la mairesse n’ont pas convaincu l’Association qui a opté pour la méthode dure pour se faire entendre.

«Lors de cette réunion, j’ai dit que la Ville travaille sur le dossier depuis plusieurs semaines, qu’elle le prend au sérieux et que l’Association serait convoquée cet automne pour une rencontre. Et à ma grande surprise ce matin, j’apprends que je fais l’objet d’une mise en demeure dans les médias avant même de la recevoir à l’hôtel de ville. Disons que c’est un peu étrange comme situation», avoue-t-elle.

Tout en affirmant «que ce n’était pas du tout la bonne façon de s’y prendre», Vicki May Hamm comprend l’impatience des propriétaires de gîtes touristiques puisque ce n’est pas, selon elle, un problème qui se règle facilement. «Je comprends qu’ils trouvent ça long, mais c’est un dossier beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne suffit pas de faire des règlements. Il faut avoir non seulement la capacité, mais aussi le pouvoir de les faire respecter. Ce que je n’accepte pas, c’est qu’ils disent que je m’en désintéresse alors que c’est moi qui ai amené le dossier à la MRC et au comité touristique», rappelle-t-elle.

Malgré cet épisode dont elle se serait passée, la mairesse n’entend pas changer son fusil d’épaule. Elle entend continuer à consacrer les efforts nécessaires pour contrer cette problématique avec un plan d’action qui sera présenté sous peu au conseil municipal. «Je vais continuer à travailler comme si rien ne s’était passé et comme toute mise en demeure qui est adressée à la Municipalité, je vais laisser nos avocats s’occuper de la suite», conclut-elle.

Rappelons que l’AGTMO donnait dix jours à la mairesse pour répondre à leur demande, sans quoi, ses membres n’hésiteront pas à faire valoir leurs droits (voir autre texte).