Michel Breton veut s’emparer du château fort libéral
Même s’il a subi la défaite lors de ses trois dernières tentatives face à son rival Pierre Reid, Michel Breton du Parti québécois briguera une fois de plus les suffrages lors de la prochaine campagne électorale.
En compagnie de militants réunis au restaurant Jack-O de Magog le 3 février dernier, Michel Breton a confirmé intention de représenter les résidants du comté d’Orford à l’Assemblée nationale. Pour lui, il n’en fait pas de doute, les citoyens ont besoin du PQ pour sortir du marasme économique dans lequel ils sont plongés depuis quelques années.
«Les libéraux tentent toujours de s’approprier le champ de l’économie, mais la réalité nous démontre dans Orford que leur recette ne fonctionne pas, déplore-t-il. On se souvient tous de la perte de 6000 emplois manufacturiers au cours des années où le gouvernement libéral était pourtant en position de redresser la situation, ce qu’il n’a pas fait. Il faut arrêter de faire du surplace comme le demande Pierre Reid et se tourner vers l’avenir, qui passe inévitablement par l’emploi manufacturier.»
Pour redresser la situation, le porte-étendard du Parti québécois mise sur la politique de développement économique du gouvernement Marois, notamment par la mise en place d’un projet de filière d’innovation industrielle liée à l’électrification des transports. Une initiative qui a, selon Michel Breton, le potentiel d’amener l’industrie manufacturière et la sous-traitance à un niveau d’emploi et de dynamisme comparable à l’époque du textile.
Cependant, avant d’en arriver à poser de tels gestes, Michel Breton a la lourde tâche de rallier le vote de la majorité, ce qu’il n’a pas su faire au cours des élections de 2007, 2008 et 2012. «Je crois que nous aurions dû être plus convaincants auprès de l’électorat des 25 à 45 ans lors de la dernière campagne. Ces jeunes ont été peu nombreux à aller voter, sans doute parce qu’ils avaient perdu confiance dans les institutions à cause de la corruption, de la fraude et de la collusion. Il faut les conscientiser sur leur rôle dans la démocratie et sur l’importance d’exercer leur droit de vote», ajoute M. Breton.
Le candidat du PQ est d’autant plus motivé à remporter la bataille puisque pour la première fois, il affirme qu’il pourra se battre à armes égales sur le plan du budget de campagne grâce à la Loi 2 encadrant le financement des partis politiques. Néanmoins, il est conscient du défi que représente celui de se faire élire dans une forteresse libérale. «Pour briser un château fort comme celui d’Orford, il va falloir qu’on aille une forte vague du Parti québécois à l’échelle provinciale. Je suis sûr qu’on va réussir, surtout que dans la région, nous avons amélioré notre résultat à chacune des trois dernières élections», conclut-il.