Marché immobilier: les ventes de maisons explosent à Magog en 2016

Le marché immobilier a connu une année excessivement occupée en 2016 alors que la croissance des ventes a explosé de 21% à Magog et les environs comparativement à l’année précédente.

Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2001 selon le président de la Chambre immobilière de l’Estrie, David Bourgon, qui tire ces statistiques de la base de données Centris. Pour Magog uniquement, on parle de 310 transactions, dont 224 sont des maisons unifamiliales avec un prix médian se situant aux alentours de 200 000 $. Magog est le seul secteur de la région métropolitaine de recensement de Sherbrooke qui a vu le prix médian des unifamiliales augmenter en un an, soit de 5%.

Au total, 715 ventes résidentielles ont été réalisées dans la région de Memphrémagog, avec une augmentation de 21% pour les maisons. En 2015, on enregistrait 608 transactions pour cette catégorie d’immeubles.

«Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer que le marché est aussi actif, soutient M. Bourgon. L’immobilier fonctionne par cycle et disons qu’actuellement, nous sommes en haut de la vague. Pour Magog, il faut aussi dire qu’il y a plusieurs bonnes nouvelles qui aident le marché, comme la revitalisation du centre-ville, l’arrivée d’un nouveau DG au Mont-Orford et le développement des TIC. Ça attire les investisseurs.»

David Bourgon explique aussi cette augmentation par le changement des règles hypothécaires. Selon lui, plusieurs propriétaires ont accéléré leur démarche d’achat avant l’entrée en vigueur des conditions d’emprunt plus serrées. «L’impact s’est fait sentir surtout au quatrième trimestre. Ce changement devrait toutefois ralentir l’activité en 2017, mais Magog devrait bien s’en tirer, puisque la majorité des acheteurs ont les fonds nécessaires. Ce n’est pas leur première maison pour la plupart», constate-t-il.

Le lac Memphrémagog demeure prisé

Même si la valeur des maisons autour du lac Memphrémagog les rend inaccessibles pour la classe moyenne, le marché des maisons de millionnaires se porte très bien, selon le président de la Chambre. Ce dernier donne, en exemple, une maison de plus de 4M$,  qui a été vendue en seulement trois mois en 2016. «Pour une maison à ce prix-là, c’est vraiment très rapide. Moi-même je cherche une maison autour du lac pour un client depuis six mois et il y en a très peu à vendre. Et lorsqu’il y a une nouvelle inscription, il ne faut pas perdre une seconde, car il y a beaucoup d’intérêt!», observe celui qui est courtier immobilier sous la bannière RE/MAX Magog.

Malgré son cachet unique, le lac Memphrémagog n’est plus toujours le premier choix des acheteurs, principalement pour ceux provenant de la Rive-Sud. La grande présence des bateaux et le bruit qui en découle, incitent de plus en plus les acheteurs à regarder ailleurs, dans des secteurs plus isolés. «Cette clientèle spécifique se cherche souvent un pied à terre pour les week-ends ou l’été. Elle ne veut pas faire plus qu’une heure et quart de voiture de Montréal.  Même s’il est très beau, le lac Massawippi demeure trop loin pour ces acheteurs. Généralement, les maisons dans ce secteur sont habitées par des gens du coin», conclut-il.

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