Magog: un projet résidentiel «techno» de classe mondiale

INNOVATION. Un projet immobilier présenté comme une «pièce d’architecture exceptionnelle» est projeté dans le secteur des rues Sergent-Arthur-Boucher, Hamel et Doyon à Magog. Une trentaine d’unités verraient le jour, à même un complexe de 10 M$ où l’intelligence artificielle serait la pièce angulaire du concept. Tout comme sa famille, qui a notamment fondé Câble Axion en 1989, le promoteur Marc Girard baigne dans le secteur des télécommunications. Il veut donc utiliser toute son expertise dans un projet qui sera regardé à l’échelle mondiale, dit-il, tant pour son architecture que pour son innovation. Concrètement, il s’agit de construire une aile de trois étages et une autre de quatre étages, qui sera adossée à une falaise. Tous les logements sont dotés d’une grande terrasse, donnant sur une cour commune aux allures d’un véritable jardin botanique. Comme l’explique M. Girard, sa vision est de repousser les limites de l’écologie dans l’architecture avec énormément d’espaces végétalisés, dont un toit vert pour minimiser l’impact visuel sur le voisinage. Sur le plan environnemental, Marc Girard promet aussi de régler un problème d’écoulement des eaux qui affecte quelques propriétés dans le secteur, par la mise en place de bassins de rétention. «Aujourd’hui, les standards en matière environnementale sont très stricts à Magog, mais à l’époque, le développement de ce secteur s’est fait sans plan d’urbanisme. La nature avait prévu un ruisseau pour capter l’eau de pluie, mais ce ruisseau a été enseveli sous des rues pavées, sans alternative. Nos systèmes vont donc régler un problème qui aurait dû être corrigé depuis longtemps», promet-il. Un moindre mal En plus de réduire les risques d’inondation pour la voisinage, l’homme d’affaires propose également un projet qui éviterait le prolongement de la rue Sergent-Arthur-Boucher. De sorte que le seul accès vers le domaine, doté principalement de stationnements souterrains, se ferait par la rue de Vimy. «Si le projet ne se fait pas, je vais construire six bungalows sur ces terrains comme c’était prévu au départ, avec un allongement normal de la rue. Il va probablement avoir moins de circulation puisqu’il y aura de l’autopartage afin de réduire le nombre de véhicules par personne», ajoute celui qui est également à la tête de l’entreprise Civimétrix Télécommunications. Pas une résidence pour personnes âgées Malgré l’ampleur de ce projet multirésidentiel, Marc Girard assure qu’il ne s’agit pas d’une résidence pour personnes âgées. Même s’il vise une clientèle similaire, chaque locataire aura son indépendance, avec des outils technologiques qui lui permettront de bien vieillir, et ce, en toute sécurité. «Beaucoup de baby boomers comme moi ne veulent rien savoir d’aller en résidence. Ce projet est une alternative pour une personne qui n’a plus les capacités ou le goût de demeurer dans une maison ou dans un condo. C’est peut-être là que j’irai vivre, un jour, qui sait, ou peut-être mes deux sœurs. Alors c’est certain que je vais faire quelque chose AAA+ sur tous les aspects, sans exception.» Le promoteur a d’ailleurs eu l’occasion de présenter ses intentions à la population le 19 juin, à l’occasion d’une assemblée d’information. Quelques citoyens ont fait part de leurs préoccupations, mais le projet a été bien accueilli dans son ensemble. «Notre famille est présente à Magog depuis plus d’un siècle et nous avons toujours eu énormément de respect pour les gens qui y vivent. C’est pourquoi nous avons rencontré la population avant même d’entreprendre des démarches officielles à la Ville, ce qui n’a jamais été fait au préalable. Nous sommes des gens de technos, et non d’immobilier. Notre but n’est pas de développer à tout prix en construisant le plus d’unités possible. L’idée est plutôt de laisser un leg architectural, une signature unique à Magog. Mais si la population n’en veut pas, je ne perdrai pas de sommeil pour autant», conclut Marc Girard.

Le seul accès véhiculaire se ferait par la rue de Vimy.