Magog: un gros budget dans les rues qui demeure insuffisant

INFRASTRUCTURES. La Ville de Magog ajoutera un million de plus dans ses rues en 2020 pour effectuer des réparations qui s’élèveront à 7,5 M$. Un effort qui demeure, toutefois, insuffisant comparativement aux besoins qui sont majeurs.

Président de la commission des travaux publics, Jacques Laurendeau est bien placé pour comprendre l’urgence de la situation dans les infrastructures municipales. Il reconnaît que la Municipalité devrait injecter plusieurs millions supplémentaires «simplement» pour suivre la cadence face à la dégradation du réseau routier. «Je n’ai pas les chiffres exacts, mais il faudrait mettre beaucoup plus d’argent, et ce, sur une longue période pour rattraper tout le retard pris depuis dix ou quinze ans. Mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire», reconnaît Jacques Laurendeau.

Le vétéran du conseil municipal soutient d’une part qu’il y a bien d’autres projets majeurs qui doivent être réalisés. Il donne, en exemple, l’usine d’épuration d’Omerville dont les coûts sont évalués à plus de 20 M$.

D’autre part, au-delà de l’argent, la Municipalité doit aussi avoir les moyens de ses ambitions. «On ne répare pas les rues en claquant des doigts. Comme on dit, il faut être capable de sortir l’ouvrage et avoir le personnel suffisant, poursuit-il. Et même si on embauche massivement, les citoyens sont-ils prêts à assumer une hausse de taxes majeures, simplement pour réparer les rues? Je pense que tout est une question d’équilibre et c’est ce que le conseil a réussi à faire cette année.»

Chose certaine, Jacques Laurendeau croit que ce rattrapage dans la mise à niveau des infrastructures est indissociable d’un partenariat avec les différents paliers de gouvernement. «Plusieurs dossiers ont été pelletés dans la cour des Municipalités ces dernières années sans que l’argent suive en conséquence. On ne peut pas imaginer reprendre le contrôle de nos rues sans l’aide de Québec et d’Ottawa», conclut le politicien.