Magog: un conseiller municipal s’attire les foudres

POLITIQUE. Le conseiller Bertrand Bilodeau s’est attiré les foudres de citoyens lors de la dernière séance du conseil municipal, en répliquant à des propos qui auraient été tenus à son égard sur les médias sociaux.

Lors du tour de table des élus, le représentant du district #2 a fait savoir le fond de sa pensée sur des commentaires qui ont circulé sur les médias sociaux, notamment dans la foulée du «biergarten». Il a lancé qu’une personne avait même été jusqu’à dire «qu’il n’avait pas de couille», en ajoutant que c’était bien mal le connaître. Le conseiller a ensuite identifié Steeve Cloutier comme l’auteur de ces soi-disant propos, avant de terminer son allocution ainsi: «s’il y en a qui pense que je n’ai pas de couille, je demeure au 605, rue des Pins. Vous avez juste à venir me voir et je vais vous parler.»

Déjà bien palpable, la tension a grimpé d’un cran une fois la levée de l’assemblée. M. Cloutier, accompagné de membres de famille, a confronté Bertrand Bilodeau en lui demandant des preuves de ses allégations. Sans quoi, des excuses publiques seraient exigées. Il n’y a pas eu d’affrontement physique, mais rarement a-t-on senti autant de tension lors d’une assemblée publique.

Bertrand Bilodeau s’explique

Quelques jours après cette escalade verbale, Bertrand Bilodeau maintenait toujours ses propos. Toutefois, il assure que son intention n’était pas d’intimider qui que ce soit. «J’ai été direct, mais je ne pense pas avoir été impoli, ni agressif, soutient-il. Je voulais que mon message soit clair. J’aurais peut-être dû le dire d’une manière moins dure, mais ç’a au moins eu le mérite d’être clair. Et la prochaine fois, j’essayerai de ne pas nommer de nom publiquement.»

Cela étant dit, l’échevin entend continuer à donner la réplique à ceux qui critiquent le conseil municipal, notamment sur les médias sociaux. Pour lui, lorsqu’on se permet d’émettre des commentaires, qui sont parfois désobligeants, il faut s’attendre à des réactions. «On n’écœure pas le monde si on ne veut pas se faire écœurer. J’ai été élu pour dire ce que je pense et je vais continuer à le faire. Et quand j’ai invité les gens à venir me voir chez moi, ce n’était pas pour les confronter, mais bien pour avoir une discussion en personne plutôt que devant un écran d’ordinateur», ajoute-t-il.

D’ailleurs, cet échange émotif n’aurait jamais eu lieu si le conseil s’était tenait debout aux dires de M. Bilodeau. Il soutient le dossier du «biergarten» n’aurait pas dû être remis à l’ordre du jour, alors que le conseil avait mis fin aux procédures deux semaines plus tôt. «Le conseil aurait dû se rallier au lieu d’ajouter de l’huile sur le feu. On dirait que les membres de l’ancien conseil ne sont pas habitués de se faire dire non et d’avoir de l’opposition. Si on n’est pas capable de se rallier à une décision majoritaire, ça va être long quatre ans», conclut le politicien.

Il n’a pas été possible d’obtenir les commentaires de Steeve Cloutier. Il a toutefois confirmé avoir porté plainte contre Bertrand Bilodeau au Directeur général des élections du Québec ainsi qu’à la Commission municipale du Québec.