Magog pourrait acheter la maison Merry…
La Ville de Magog émet un avis de réserve sur la maison Merry afin de freiner une transaction possible, où un éventuel acquéreur mijoterait de déménager cette maison patrimoniale en plus d’ériger des condominiums sur cet emplacement situé à l’intersection des rues Principale et Merry.
Le conseil municipal a tenu une séance extraordinaire pour cet unique point à l’ordre du jour, le 14 janvier dernier. Le maire Marc Poulin rappelle l’urgence d’agir pour préserver ce monument architectural bâti en 1821 par le fondateur de Magog, Ralph Merry III. «On a appris à travers les branches que ça pourrait bouger. Le conseil, grâce à l’avis de réserve, ralentit un éventuel processus de vente. Ça nous donne aussi le temps de négocier de gré à gré avec l’actuel propriétaire, Garth Fields, pour acquérir la maison», résume M. Poulin.
L’objectif de la Ville consiste à protéger la maison à son endroit actuel. Les élus évalueront plus tard les possibilités d’acheter la plus vieille maison de Magog et ne savent pas encore comment, ni combien. Sa valeur marchande serait estimée à 1,3 million de dollars.
M. Poulin a communiqué cette information à M. Fields mardi dernier, lui qui était retenu en Floride au moment de l’adoption de la résolution.
Le maire de Magog rappelle que la vocation commerciale demeure impossible à cet endroit, mais que la vocation résidentielle permet la construction d’unités de condominiums. «On a déjà refusé plusieurs projets commerciaux à cet endroit stratégique et on ne souhaite pas, non plus, que des condos poussent sur le coeur et le noyau de la ville», prévient-il.
Le fils de Ralph Merry III, Ralph IV, a aussi largement contribué à la construction de la maison en 1821. Ralph IV en devient officiellement propriétaire en 1822 avant de la céder à son frère Benjamin en 1824. Ralph III y décède en 1825.
Dans son livre sur la famille Merry, l’écrivain magogois Maurice Langlois rappelle que la Maison Merry a été occupée par cinq générations de Merry sur une période de 127 ans. Elle est la propriété de la famille Fields depuis 50 ans. L’auteur ne manque pas, non plus de signaler les efforts des propriétaires pour avoir assurer la conservation d’une maison, qui a marqué le début de la ville de Magog.