Magog oblige les poids lourds à circuler sur Jean-Paul-II

MAGOG. Étant déjà un secteur où la circulation automobile et piétonne est importante, particulièrement à l’entrée et à la sortie des classes, la rue Jean-Paul-II ne verra pas son trafic diminuer de sitôt. La Ville de Magog vient d’approuver un trajet obligatoire pour les poids lourds en milieu urbain, qui inclut cette rue.

Avec ces changements, les rues Jean-Paul-II et Bowen deviennent le seul passage permis pour traverser la ville d’est en ouest, outre l’autoroute 10 ou encore le chemin Belvédère (par la rue Hatley).

Comme l’explique Marco Prévost, la manière dont était conçu l’ancien règlement laissait la liberté aux camionneurs de choisir leur trajet. Résultat, des camions lourds circulaient à leur guise dans des secteurs résidentiels, au grand dam des résidants.

Des plaintes ont notamment été signalées sur les rues Lacasse et des Berges.  «Le nouveau règlement vise à contraindre le transport lourd et à libérer les voies plus locales. Il est encore possible pour les camions de circuler sur des rues résidentielles, mais uniquement à des fins de livraison. Autrement, ils doivent utiliser des rues bien précises», précise M. Prévost.

 

Une décision «très dangereuse»

Le choix d’inclure la rue Jean-Paul-II a été au cœur de vives discussions au conseil municipal. Même le représentant du secteur, Samuel Côté a demandé le vote, afin de faire connaître son désaccord et ses inquiétudes. «Pour moi, c’est très dangereux d’obliger ces véhicules à passer sur Jean-Paul II», a fait savoir pour justifier sa position.

«Il y a à proximité un CPE, une école primaire et c’est le principal accès pour l’école secondaire de La Ruche. D’autant plus que depuis les travaux qui remontent à deux ans, la voie a été rétrécie. Deux camions de 53 pieds ne peuvent même pas se croiser sur cette rue», a-t-il fait remarquer.

 

La meilleure des solutions

Se positionnant dans le camp des «pour», la conseillère Nathalie Pelletier a tout de même spécifié que cette solution, sans être parfaite, était selon elle la meilleure. «Les seules alternatives possibles étaient de permettre le passage des véhicules lourds sur des rues qui étaient encore plus résidentielles, ou de les obliger à faire des détours importants, soutient Mme Pelletier. Ces décisions auraient eu des impacts sur les délais de déneigement. Mais nous serons toutefois bien attentifs à la situation et si c’est problématique, on pourra revoir la réglementation.»

Ce règlement s’applique uniquement aux véhicules de 4500 livres et plus. Parmi les autres rues où la circulation lourde est autorisée, il y a Principale Ouest (sauf au centre-ville), des Pins, Péladeau, Centre et Saint-Michel.