Magog: le conseiller Rompré suggère de prolonger le sentier glacé

PATINAGE. Sans en faire une priorité pour le moment, le conseiller Jean-François Rompré souhaite que la Ville de Magog analyse les possibilités de prolonger son sentier glacé.

Ce n’est pas d’hier que le représentant municipal réfléchit à cette idée. À l’époque où il était propriétaire du Lady of the Lake, à la plage des Cantons, Jean-François Rompré aurait bien aimé accueillir les patineurs jusqu’à son restaurant.

Il n’a jamais fait de demande formelle en ce sens à la Ville, mais maintenant qu’il siège au conseil municipal, il entend en discuter avec ses collègues. «Ce serait vraiment un bel ajout d’allonger le sentier jusque dans le parc. On pourrait le faire par la piste cyclable ou par le chemin François-Hertel en fermant l’une des deux voies. Et pourquoi ne pas imaginer une troisième phase sur le lac Memphrémagog qui permettrait de boucler le trajet», lance-t-il.

Évidemment, le politicien est bien conscient que ce projet comprend son lot de défis. Il y les difficultés en lien avec l’entretien et la sécurité des utilisateurs, surtout au moment de traverser une voie publique.

Sur le lac Memphrémagog, on pense notamment à la problématique des vents et celle d’utiliser de la machinerie lourde sur un lac gelé. «Il faudrait aussi voir les coûts d’un tel projet, mais en 2018, je pense que tout est faisable, ajoute-t-il. Ça amènerait le sentier glacé à un autre niveau. Les citoyens seraient les premiers à en profiter, mais je pense aussi aux retombées avec les touristes qui viendraient de loin pour l’essayer, à l’image de la patinoire du canal Rideau par exemple.»

Des dépenses importantes

Le trajet actuel de 2,5 km du sentier glacé nécessite des dépenses récurrentes. Selon le chef de la division Parcs et espaces verts, Benjamin Roy, la facture annuelle totalise environ 90 000 $, incluant le temps des employés, les matériaux et les coûts pour chauffer l’eau avant l’arrosage.

«Nous avons six employés qui y travaillent, soit trois pour l’entretien et trois pour la surveillance. S’il y avait une volonté du conseil municipal d’agrandir le parcours, il faudrait augmenter le budget, car actuellement, nous sommes au maximum de nos capacités», assure M. Roy.

Quant à l’idée que le sentier puisse dépasser les limites actuelles, Benjamin Roy rappelle que le sel de déglaçage est le pire ennemi pour obtenir une surface de glisse de qualité. «Je sais que par le passé, certaines parties du sentier ont dû être complètement refaites en raison du sel de déglaçage laissé par des camions de livraison. D’ailleurs, avant de circuler sur la surface, notre équipement est toujours nettoyé afin de s’assurer qu’il n’y ait aucun sel», conclut-il.