Magog épargnée par la crise du fentanyl

DROGUE. Même si aucun cas de surdose n’a été signalé jusqu’à présent sur son territoire, la Régie de police de Memphrémagog demeure vigilante face à la menace que représente le fentanyl.

Le lieutenant Sylvain Guay est bien au fait des ravages liés à cette drogue qui est à l’origine de plusieurs décès au pays. Seulement au mois d’août à Montréal, ce sont au moins douze personnes qui ont perdu la vie après avoir consommé cet opioïde. Ce dernier est environ 100 fois plus toxique que la morphine selon Santé Canada.

«Aucun cas de surdose ne nous a été rapporté, soutient le lieutenant Guay. Ça ne veut dire pas qu’il n’y en a pas, car si une personne est hospitalisée pour une overdose du genre, on ne le saura même pas. Mais tout porte à croire à la lumière de nos informations que Magog est épargnée pour l’instant.»

Toutefois, les autorités demeurent conscientes que les probabilités que le fentanyl soit distribué dans la région sont réelles. Il faut d’ailleurs rappeler qu’en décembre 2016, la Sûreté du Québec a démantelé au Canton de Potton le premier laboratoire d’encapsulage de fentanyl dans la province. «On le sait que cette drogue circule de plus en plus à Montréal. Évidemment, c’est toujours inquiétant de savoir qu’une personne peut en transporter jusqu’ici. Nos équipes sont de plus en plus sensibilisées à cette problématique», ajoute le policier.

Pour le moment, les autopatrouilles de la RPM ne sont pas équipées d’une trousse de nalaxone, qui se veut un antidote aux surdoses d’opioïdes. En cas de besoin, toujours selon le lieutenant Guay, ils feront appel à leurs confrères paramédics qui disposent de ce outil pouvant sauver des vies.

L’an dernier seulement, 2816 Canadiens sont morts d’une surdose aux opioïdes.