Magog: des équipements adaptés pour profiter des plages et se baigner

Afin de rendre les lieux publics plus accessibles pour les personnes handicapées, Han-Droits et la Ville de Magog ont fait l’achat récemment de nouveaux équipements adaptés qui seront disponibles dans les parcs et les plages municipales.

Le premier achat est une chaise/fauteuil « Hippocampe » qui facilite l’accès aux plages et aux lacs pour les personnes ayant des problèmes de mobilité. « Cette chaise est faite pour rouler dans le sable et même dans l’eau, contrairement à des fauteuils roulants ou des poussettes », explique Mme Lafrance.

Puisqu’il s’agit d’une première expérience, Han-Droits ajustera la logistique entourant son utilisation selon la demande. Pour les personnes ayant des handicaps moins contraignants, elles pourront emprunter directement la chaise à la plage. Toutefois, les usagers qui ne sont pas autonomes devront s’inscrire, à l’avance, auprès de l’organisme qui se déplacera pour offrir l’aide nécessaire.

Ce n’est pas la première fois que Magog et Han-Droits travaillent ensemble. Mais selon la directrice générale de l’organisme, Jessica Lafrance, ces achats d’importance sont à un autre niveau de ce qui s’est fait par le passé. Des améliorations qui ont été rendues possible grâce à d’importantes subventions de l’Association québécoise pour le loisir des personnes handicapées (AQLPH).

VIVRE LA COMPÉTITION AVEC LES JAMBES D’UN INCONNU

Han-Droits a fait l’acquisition de deux chaises « Kartus » qui serviront durant les événements sportifs de la région. Chaque appareil est d’une valeur de 5000 $. « Cette chaise ressemble à une grande poussette de jogging, mais pour adultes. Elle n’est pas tout-terrain, mais elle peut rouler dans des sentiers de marche sans problème comme ceux du Marais. »

« On veut mettre ces chaises à la disposition des participants d’événements sportifs pour leur offrir la possibilité de pousser une personne handicapée durant leur trajet, poursuit la directrice générale. L’idée est de lui faire vivre l’expérience d’une compétition sportive, mais avec les jambes de quelqu’un d’autre. Et on aime le fait de s’intégrer à un événement régulier et non, comme c’est souvent le cas, de créer quelque chose à part des autres. »

Finalement, l’organisme a fait l’achat d’une toilette bidet adaptée au centre communautaire de Magog, où ses activités sont basées. Cet équipement évite aux responsables de devoir prodiguer des soins d’hygiène aux usagers.

Toujours grâce à des subventions de l’AQLPH, l’organisme planifie d’autres investissements à court terme. Le plus important consiste à l’acquisition de tapis d’accès afin de rendre accessible les plages de la Pointe Merry et des Cantons. En parallèle, on travaille sur la création de panneaux de communication non verbale dans des lieux publics achalandés. « Certaines personnes ont besoin d’images pour comprendre les consignes. Sur ces panneaux, il y aura des scénarios sociaux pour savoir comment se comporter dans les endroits publics et quoi ne pas faire », conclut-elle.