Magog dénonce les politiques du gouvernement ontarien de Doug Ford

FRANÇAIS. La Ville de Magog a officiellement donné son appui aux Franco-ontariens en dénonçant les récentes politiques du gouvernement de l’Ontario, dirigé par le premier ministre Doug Ford. Lors de la séance du conseil municipal du 21 janvier dernier, les élus magogois ont résolution exprimant leur désaccord face décisions prises par le gouvernement ontarien. Ce dernier a annoncé qu’il abandonnerait le projet de création de l’Université de l’Ontario français, et ce, en plus de dissoudre le Commissariat aux services en français. Le Commissariat relèvera dorénavant sous la responsabilité du bureau de l’ombudsman de la province. Des décisions qui s’ajoutent à celle annoncée en juin dernier, qui consistait à faire disparaître le nouveau ministère des Affaires francophones. Toutefois, les décideurs ont reculé sur ce dossier en raison des pressions populaires venant des différents milieux francophones et francophiles au pays. «C’est rare de voir ce genre de résolution, mais il y a de plus en plus de villes qui l’adoptent, constate la mairesse Vicki-May Hamm. Pour nous, c’était important de le faire puisque ce qui se passe au niveau de la langue française, ça nous touche particulièrement au Québec. On voit aussi que ça brasse au Nouveau-Brunswick avec un parti politique qui s’est carrément donné comme mandat d’abolir le français. Pour nous, ce sont des droits fondamentaux puisque le Canada a deux langues officielles. Si le Québec ne se tient pas debout pour le français, je me demande bien qui va le faire. Le mouvement de solidarité des municipalités va en ce sens.» Dans sa résolution appuyée à l’unanimité, Magog affirme son soutien aux Franco-ontariens «dans leur lutte pour préserver et développer les institutions qu’ils jugent nécessaires à leur épanouissement». Rappelons que les orientations prises pour le gouvernement Ford ont mené à la démission de la députée franco-ontarienne. Amanda Simard, du caucus conservateur en novembre dernier. La politicienne siège dorénavant comme indépendante en guise de protestation sur les coupes touchant la francophonie.