Magog: bientôt une passerelle pour relier l’île Charest?

PARC. Accessible uniquement en bateau à l’heure actuelle, l’île Charest pourrait éventuellement devenir un prolongement de la pointe Merry par l’aménagement d’une passerelle surplombant la rivière Magog. Ce projet fait son chemin depuis que la Ville de Magog s’est vu offrir cette parcelle de terre en 2013, par la famille de l’ex-premier ministre du Québec, Jean Charest. Cette dernière avait tenté de la vendre durant quelques années, sans toutefois obtenir une offre satisfaisante. Les anciens propriétaires ont alors fait don à la Municipalité en échange d’un reçu aux fins d’impôt de plus de 400 000 $. Depuis, l’endroit est demeuré pratiquement intact. On sait que des employés municipaux se sont affairés à couper l’électricité puisque les plaisanciers s’accrochaient dans les équipements sous-marins reliant l’île à la terre ferme. Quant à l’ancien chalet, la structure tient toujours le coup, quoique sa détérioration est évidente. Même si le dossier semble à première vue progresser à pas de tortue, du travail se fait en coulisse pour que cet espace puisse s’intégrer au parc de la Baie-de-Magog. C’est du moins le souhait de la Municipalité. «Pour le moment, on est toujours en attente d’une étude environnementale qui nous permettra de bien comprendre les contraintes de ce lieu, qui se trouve dans des milieux humides et inondables, explique la mairesse Vicki-May Hamm. Comme plusieurs nous l’ont exprimé lors d’un sondage, il y a quelques années, nous aimerions en faire un espace vert accessible à tous, en y aménageant très peu d’infrastructures.» Évidemment, certains travaux s’avèreraient nécessaires pour en faire un parc en soi. La démolition du bâtiment fait partie des incontournables puisqu’il est irrécupérable aux dires de la première magistrate. Cette dernière, toutefois, écarte totalement l’idée soulevée par le citoyen Daniel Faucher dans un texte d’opinion publié dans Le Reflet du Lac, le 12 septembre dernier. Le lecteur propose d’utiliser l’île pour y aménager un «biertgarten» puisqu’il considère qu’il s’agit d’un meilleur emplacement que le centre-ville, où le projet était initialement projeté avant d’être refusé par le conseil municipal. «C’est sûr que si on le proposait aux promoteurs, ils sauteraient sur cette opportunité demain matin et avec raison. Mais sincèrement, je trouve ça très questionnable de vouloir privatiser un aussi bel espace», conclut Mme Hamm.