Loi 10: la Fondation de l’hôpital perd son droit de vote
RÉFORME. La loi 10 enlève un droit de regard à chacune des 16 fondations d’hôpitaux fusionnées au nouveau CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Un seul membre représentant le groupe sera nommé à titre d’observateur au conseil d’administration, sans droit de vote.
Malgré cette perte pour la Fondation de l’Hôpital de Memphrémagog, sa directrice générale, Pascale Gingras, soutient ne pas s’inquiéter de ne plus avoir de représentant de son organisme autorisé à voter. Ayant récemment coordonné une réunion entre les fondations pour déterminer qui sera la personne à proposer pour devenir le délégué du regroupement, elle déclare que la confiance règne. «Avec Patricia Gauthier comme pdg au CIUSSS de l’Estrie, on n’a pas à s’inquiéter, avise-t-elle. On la connait bien et son adjointe aussi (Johanne Turgeon).»
Elle signale que le réseau de la santé sait combien les fondations d’hôpitaux sont importantes au mieux-être des patients. Elle est donc persuadée que le soutien de la future mégastructure sera existant. «Je ne pense pas du tout que l’on sera moins entendu. Tous ont vraiment conscience de notre apport», précise-t-elle.
Mme Gingras affirme que les seules craintes des fondations étaient que les donateurs soient moins présents, ce qui n’est pas le cas. Elle observe que les gens ont vite compris que les dons restent dans chacune des fondations, et non pas dans une entité centralisée. Elle insiste à dire qu’il est écrit noir sur blanc dans la loi 10 que les fondations demeurent indépendantes, malgré les fusions. Les fondations ont toutefois des liens professionnels depuis toujours, par lesquels ils s’échangent des idées et se soutiennent.