Location touristique à court terme: la résistance s’organise à Magog

TOURISME. L’Association des copains de Venise a pris les devants pour s’opposer à la location touristique à court terme dans ce secteur de Magog.

Une pétition de 200 personnes sera bientôt remise à l’Hôtel de Ville, même si les consultations à ce sujet n’auront lieu qu’à l’automne prochain. Plusieurs résidants ont d’ailleurs profité de l’assemblée générale annuelle de cet organisme, le 22 mars, pour manifester leurs inquiétudes. En d’autres termes, ces signataires, qui représentent presque la moitié de la population de cette zone, refusent que la Ville autorise la location de propriétés ou de chalets via des sites web comme AirBnB.

L’Association est sortie rassurée de la rencontre, et ce, après avoir discuté avec la mairesse Vicki-May Hamm, et le conseiller municipal de ce district, Yvon Lamontagne.

Ce dernier appuie les actions des gens du secteur Venise. «Je sais que cette zone serait attrayante pour des visiteurs, mais les terrains sont très petits, donc beaucoup plus de risque de nuisance par le bruit. Moi aussi je n’aimerais pas que des gens en vacances, qui font parfois la fête, s’installent régulièrement dans une maison voisine à la mienne», résume-t-il.

La mairesse se fait rassurante

La mairesse Hamm s’est dite surprise que des citoyens du secteur Venise aient eu vent des discussions entourant le projet d’encadrer la location illégale dans la municipalité. Non pas parce que la Ville voulait passer sous silence sa démarche, dit-elle, mais bien parce que la réflexion est toujours en cours.

«Les secteurs où la location pourrait être autorisée n’ont pas encore été dévoilés et ne le seront pas avant l’automne, car l’analyse n’est pas terminée. Pour tout amendement au zonage, il faut tenir une consultation publique. Donc, si les résidants d’un secteur n’en veulent pas, il n’y en aura pas. Ce n’est pas plus compliqué», assure la première magistrate.

D’un point de vue théorique, Vicki-May Hamm reconnaît que Venise paraissait comme un choix intéressant pour la location à court terme. D’une part, elle explique que cette pratique est déjà répandue dans ce quartier depuis quelques années. De plus, le règlement actuel le permet déjà sur un des deux côtés du chemin de la Rivière. «Chose certaine, comme destination touristique, on se doit d’offrir ce type d’hébergement puisqu’il répond à un réel besoin. L’important, c’est de bien l’encadrer pour s’assurer de respecter la quiétude de nos citoyens», conclut-elle.