Location court terme: la mairesse doute d’un recul du gouvernement Legault

HÉBERGEMENT. Sans dire que la situation est critique, la mairesse Vicki-May Hamm est d’avis que l’heure presse pour faire plier le gouvernement Legault dans son projet de changer les règles entourant la location court terme.

La mairesse Vicki-May Hamm a assez d’expérience, et connaît suffisamment bien ce dossier, pour anticiper ce qui risque «malheureusement» d’arriver, à son avis. À moins d’un revirement, le gouvernement adoptera son règlement qui retirera aux municipalités le pouvoir de zoner et d’établir où peut être permise la location de courte durée sur leur territoire.

Tout propriétaire pourra ainsi louer sa résidence principale en respectant certaines conditions. De nouvelles règles qui risquent de causer de bien mauvaises surprises à plusieurs citoyens. «Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, ce n’est pas facile de comprendre l’enjeu. D’autant plus que si tu n’as jamais eu à endurer un voisin qui louait sa résidence sur une base régulière, c’est impossible de s’imaginer tous les problèmes qui peuvent arriver», mentionne Vicki-May Hamm.

Au cours des dernières semaines, quelques citoyens du secteur Venise ont demandé à la Ville de poursuivre, et même d’accentuer sa bataille pour renverser la vapeur.

Un souhait qui a été entendu, assure la première magistrate. «Tous les acteurs du monde municipal, tant à l’Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des municipalités, font le maximum pour se faire entendre. J’ai même écrit des lettres personnellement aux élus concernés pour expliquer notre réalité. Mais jusqu’à présent, la ministre du Tourisme a montré très, très peu d’ouverture, pour ne pas dire aucune», laisse-t-elle entendre.

Le compromis qui serait négocié à l’heure actuelle, toujours selon Mme Hamm, serait d’offrir plus de pouvoir aux Villes en matière d’application. Elles auraient ainsi plus d’emprise pour faire cesser toute activité illégale qu’à l’heure actuelle.

Malgré tout, la mairesse soutient qu’une mobilisation citoyenne pourrait aider à faire bouger les choses. Mais celle-ci devrait s’opérer rapidement, sachant que l’entrée en vigueur du règlement pourrait se faire aussi rapidement qu’en mai. «Peut-être que le gouvernement serait plus sensible à entendre les inquiétudes des citoyens que celles des municipalités. Chose certaine, le temps commence à presser», conclut la politicienne.