L’idée d’un deuxième pont refait surface au centre-ville
MAGOG. L’idée d’un deuxième pont enjambant la rivière Magog refait surface alors qu’un promoteur privé lorgne les terrains à l’angle des rues Principale Est et Sherbrooke pour y aménager un projet immobilier.
Très peu d’information ont coulé au sujet de ce projet qui a été présenté aux élus il y a déjà plus d’un an. On sait que le promoteur serait un Montréalais qui suivrait avec grand intérêt le processus de revitalisation du centre-ville.
Pour aller de l’avant, l’homme d’affaires souhaiterait acquérir les deux terrains situés à l’extrémité de la rue Sherbrooke. Un est à vendre par un courtier immobilier et l’autre est sous la propriété de la Ville, qui l’a acquis au début des années 2000.
Le hic, aux yeux du conseiller Jean-Guy Gingras, c’est que cet emplacement serait un endroit de choix pour la Municipalité advenant le jour où elle voudrait aménager un deuxième pont. «Les terrains de chaque côté de la rivière appartiennent déjà à la Ville et en plus, aucune expropriation ne serait nécessaire. Je ne dis pas qu’il faut un pont demain matin. Je suggère simplement d’étudier la question avant de se départir de ce terrain, car après, il sera trop tard», explique M. Gingras.
L’échevin appuie sa réflexion en ciblant les problèmes de circulation fréquents sur le pont Merry, notamment en saison estivale. Il soulève aussi l’enjeu de la sécurité en rappelant l’épisode de la tempête Irène qui avait sectionné le chemin Belvédère en 2011. Il avait fallu plusieurs semaines avant de rouvrir cette deuxième voie d’accès pour traverser la rivière.
«S’il faut détourner toute la circulation sur le pont Merry, imaginez comment ce sera congestionné. Et si un train bloque le chemin, par où vont passer les services d’urgence? À l’inverse, si le pont Merry doit être fermé, tout le trafic sera déplacé sur le pont du secteur Michigan où les poids lourds ont déjà de la difficulté à passer.»
Un projet intéressant
Tout en étant avare de détails, la coprésidente du comité de revitalisation du centre-ville, Diane Pelletier, soutient que le projet présenté aux élus en est un fort intéressant.
«Il permettrait de prolonger la rue Principale, un élément qui est souhaité par tous. En plus, ce projet comblerait un important vide à cet endroit. Je comprends l’idée du pont, mais va-t-on vraiment en construire un, un jour? Est-ce que ça vaut vraiment la peine de tourner le dos à un tel investissement pour quelque chose d’encore très hypothétique? Il y a encore beaucoup de discussions à avoir», conclut-elle.
Ce qu’ils en pensent
Luc Paré, directeur du Service de sécurité incendie de Magog
«Ça n’a jamais été parlé, ni évalué au service incendie. Actuellement, les deux voies pour traverser font bien le travail. Et advenant qu’il soit impossible de traverser, pour x raisons, on peut toujours avoir de l’entraide de l’autre côté avec les pompiers du Canton de Stanstead ou d’Ayer’s Cliff.»
Vicki May Hamm, mairesse de Magog
«Il serait important de garder un espace minimal à cet emplacement si un jour on a besoin d’un pont. Vaut toujours mieux garder la carte dans son jeu plutôt que de regretter d’avoir fait gaffe. Reste à voir maintenant si le promoteur peut faire ce qu’il veut en tenant compte de cette réalité. C’est vraiment un très beau projet qui serait la première véritable amélioration physique dans la revitalisation du centre-ville.»