Les risques financiers de s’aventurer sur un lac gelé

SÉCURITÉ. En hiver comme au printemps, s’aventurer sur un plan d’eau gelé comporte son lot de risques. Un quadiste l’a d’ailleurs appris à ses dépens, au cours des dernières semaines, lorsque son véhicule tout-terrain a coulé dans lac Magog.

Heureusement, le conducteur a eu suffisamment de temps pour attacher son VTT avant de le voir couler dans les eaux glacées. Toutefois, même s’il s’en est sorti indemne, l’homme n’était pas au bout de ses peines.

Comme l’explique le copropriétaire chez Remorquage Orford, Nicholas Dostie, la loi oblige les propriétaires impliqués dans ce type d’accident à récupérer leur véhicule. Pour l’événement survenu dans le secteur de Deauville, c’est M. Dostie qui a piloté l’opération.

«Je fais appel à une équipe de plongeurs qui est spécialisée dans ce type d’intervention (Renflouement Véhicule). C’est important de confier cette tâche à des experts, car c’est une opération très délicate. Il ne faut surtout pas improviser, car un autre accident peut vite arriver», assure Nicholas Dostie.

Évidemment, après l’étape du repérage qui peut s’avérer parfois ardue, la tâche la plus périlleuse est de sortir le véhicule de sa fâcheuse position. Des manoeuvres clés qui demandent généralement beaucoup de temps. «Quand une personne décide de s’aventurer sur le lac, c’est important d’avoir de bonnes assurances, prévient le remorqueur. Car ce genre d’opération peut coûter cher, tout dépendant comment ça se passe.»

D’autant plus qu’une fois hors de l’eau, le véhicule est généralement hors d’usage. «Dès qu’il y a deux pouces d’eau à l’intérieur d’un véhicule, les assurances le déclarent perte totale en raison des modules électriques. Une personne sans assurance peut essayer de faire une remise à neuf en vidant l’eau, mais il y aura toujours des risques d’avoir des troubles électriques», conclut M. Dostie.