Les libéraux courtisent des candidates dans Orford

POLITIQUE. La décision de Pierre Reid quant à son avenir politique n’est pas encore prise, mais le Parti libéral est déjà à la recherche d’un nouveau candidat, préférablement féminin, pour l’élection provinciale d’octobre prochain.

Quatre candidates auraient été approchées, mais elles ont rapidement décliné l’invitation. La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, juge le moment inopportun, préférant poursuivre et compléter ses dossiers à Magog.

La mairesse d’Austin, Lisette Maillé, confirme aussi que son nom a circulé. Elle préfère cependant poursuivre son mandat à Austin, surtout qu’elle vient tout juste d’être réélue à cette position (voir autre texte).

Un autre nom a été avancé, mais la réponse négative aurait été catégorique. Il s’agit de Lynn Blouin, ex-attaché politique du député Robert Benoit dans Orford et ex-conjointe de Pierre Reid.

Même la fille de 41 ans de Robert Benoit, Valérie, a été approchée, mais sans succès pour les libéraux.

Refus de Jacques Demers

Une autre rumeur envoyait Jacques Demers au poste de député libéral dans la circonscription d’Orford. Le principal intéressé, également maire de Sainte-Catherine-de-Hatley et préfet de la MRC de Memphrémagog, décline poliment l’invitation.

Il dit ne pas avoir été approché par le Parti libéral, mais il affirme publiquement qu’il préfère se concentrer sur la politique municipale. «C’est carrément non. J’aime bien les dossiers municipaux. Mon prochain défi est plutôt la présidence de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), une association qui regroupe 1000 municipalités. L’élection est ce jeudi 1er février», indique M. Demers.

La balle serait dans le camp de Pierre Reid

M. Reid est convaincu de conserver la confiance des libéraux, malgré les démarches pour lui trouver un successeur. «Je ne sens aucune pression. On me dit simplement que c’est moi qui décide. Pour l’instant, je poursuis ma réflexion. Je dévoilerai ma position d’ici quelques semaines», annonce-t-il.

Âgé de 69 ans, il assure conserver l’énergie et le feu sacré pour demeurer en politique active. Il cherche cependant un équilibre entre sa passion de servir le public, la poursuite de ses dossiers, voir grandir son fils et jumeler la vie de famille et celle du travail.

Reid comprend les démarches des libéraux. Lui-même dit analyser la situation pour trouver de la relève. «Il est possible que je sollicite un autre mandat s’il n’y a pas de relève», admet-il.

Défection des membres

D’autre part, des libéraux de longue date comprennent mal le faible membership et les finances en déclin de l’Association libérale du comté d’Orford.

Un article de mars dernier dans L’actualité mentionnait que la section libérale d’Orford avait 160 membres en 2015. Selon l’auteur Alec Castonguay, cette forteresse libérale depuis 1973 n’avait amassé que 3000 $ de financement en 2015.

Vérification faite auprès du Directeur général des élections (DGE) du Québec, les données les plus fraîches chiffrent un financement de 6500 $ en 2016 mais encore moins de membres avec 108 personnes ayant adhéré au parti. De ces 6500 $, une bonne partie provient d’une seule activité de financement, soit un cocktail à 100 $ par personne pour un total de 4200 $.

En comparaison pour l’année 2016, l’Association libérale du comté de Brome-Missisquoi avait amassé 24 480 $ en financement. Cette section représentée par le député Pierre Paradis comptait alors sur 276 membres.

À la décharge des députés, le reportage de L’actualité signale que la perte des donateurs et la diminution du membership sont des phénomènes provinciaux, tous partis confondus.

Reid convient que les temps ont changé depuis le pic des 800 membres dans Orford. Selon lui, les armées de bénévoles s’essoufflent dans toutes les sphères d’activités, incluant la politique, pour recruter de nouveaux membres et dénicher du financement. «Il faut réellement trouver une nouvelle formule de financement», insiste-t-il.